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"La Trahison" projeté en Algérie

jeudi 12 janvier 2006, par Souad

Réalisé par Philippe Faucon, « La Trahison » adapté du roman éponyme de Claude Sarles, est un film sur une expérience humaine qui participe à l’ouverture de la porte de la mémoire et du dialogue, affirme le réalisateur français.

« La Trahison » de Philippe Faucon.

L’avant-première mondiale du film à la salle El Mouggar s’est déroulé en présence de l’équipe du film, de l’auteur et de nombreux représentants de la culture et du cinéma algériens.

Lors de sa présentation, Philippe Faucon a déclaré : « Je suis heureux et ému de présenter cette œuvre, qui est le résultat d’un travail et d’une implication formidable de tous ceux qui ont participé de près ou de loin au film ». Quant à Claudes Sarles, il a souligné : « En tant qu’appelé, chef de poste à Boussaada, j’avais lié des affinités avec le jeune caporal Taïeb et puis un jour tout s’est détraqué. » Il a également précisé : « Ce film n’est pas un film sur la guerre d’Algérie, mais celle d’une expérience humaine. "La Trahison" est aussi un long métrage qui participe à l’ouverture de la porte de la mémoire et du dialogue. »

Les événements de « La Trahison » se déroulent durant le mois de mars 1960, dans la ville de Boussaada. Le sous-lieutenant Roque, interprété par Denis Martinez, dirige la section Pellestier composée d’une trentaine de soldats qui effectuent, en plus des patrouilles, des embuscades et des contrôles de routine, une mission d’action psychologique auprès de la population algérienne.

Parmi les hommes de la section se trouvent quatre Algériens, des appelés, « Français de souche nord-africaine » (FSNA), dont le caporal Taïeb, interprété par Ahmed Berrahma, avec qui le sous-lieutenant entretient de bons rapports. Toutefois, le sous-lieutenant Roque, face à la dure réalité du terrain, est déchiré « entre une population locale soumise à la répression et à la torture, et des soldats dont il doit entretenir le moral tout en maintenant sa vigilance ». C’est ainsi, qu’il partage avec Taïeb des discussions franches faites de reproches mutuels.

Tout bascule le jour où Roque apprend par l’officier de renseignements que depuis deux mois, le caporal Taïeb attend le moment propice pour l’égorger lors d’une attaque du poste par un commando de l’ALN. Suite à cette information qu’il a du mal à admettre, le doute commence à s’insinuer dans son esprit et la tension au sein de la section devient de plus en plus perceptible. Finalement, après l’arrestation des quatre Algériens, le sous-lieutenant en vient à s’accuser d’avoir placé Taïeb dans « une impasse tragique ».

Tourné en Algérie durant l’automne 2004, ce cinquième film de Philippe Faucon se veut un témoignage pour le devoir de mémoire afin de refléter les paradoxes qui ont marqué les relations humaines durant la guerre de libération de l’Algérie.

Synthèse de Souad
D’après la Tribune