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La consommation de la drogue en Algérie en hausse

mardi 12 juin 2007, par Kahina

La consommation de la drogue en Algérie a enregistré une hausse inquiétante notamment chez les jeunes selon Abdelmalek Sayah.

La consommation de la drogue en Algérie se répand

Invité de l’émission « Fi El Wajiha » de la Chaîne I de la Radio nationale, le directeur de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Abdelmalek Sayah, est revenu longuement sur la stratégie nationale de lutte contre la drogue en Algérie pour la période allant de 2004 à 2008. Cette dernière met l’accent sur trois axes : la prévention, la lutte et la prise en charge. Pour le premier axe, « c’est le plus important », comme l’a affirmé le directeur de l’ONLDT, il est prévu une vaste campagne de sensibilisation auprès des jeunes et des familles. A ce sujet, l’invité de la radio n’a pas manqué d’appeler les familles à surveiller leurs enfants, notamment les adolescents, tant à la maison qu’à l’extérieur. Outre la famille, l’accent sera mis sur la nécessité de faire participer tous les secteurs, notamment les ministères de l’Education nationale et des Affaires religieuses ainsi que la société civile, dans la sensibilisation aux dangers de la drogue et de la toxicomanie. La lutte contre ce fléau qui représente le deuxième axe de la stratégie de l’Office va se poursuivre. « Elle relève de la compétence des services de sécurité et de la justice », a souligné M. Sayah.

Ce dernier a annoncé que pour la prise en charge des toxicomanes, qui traduit le troisième axe de la stratégie, 53 centres de traitement sont en cours de réalisation, en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Dans ce contexte, le directeur de l’ONLDT a tenu à préciser que la loi relative à la lutte contre la drogue a été amendée de façon à être conforme aux lois internationales : « En vertu de cette loi, le toxicomane est considéré comme un malade et n’est pas passible de sanctions juridiques pour peu qu’il accepte le traitement ». Evoquant l’augmentation de la consommation de drogue en Algérie, notamment chez les jeunes, M. Sayah a averti du danger qui nous guette : « L’Algérie risque de passer de pays consommateur à celui de producteur de drogue. » Il reviendra alors sur les dernières découvertes de plus de 60 000 plants d’opium à Adrar et Timimoun affirmant que « depuis les années 30 ou 40, il y avait une culture de kif mais elle n’était destinée qu’à la consommation individuelle de l’exploitant. Nous sommes aujourd’hui face à une évolution dangereuse qui risque de faire passer l’Algérie de pays de transit et de consommation de drogue à celui de producteur de ces substances ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune