La destination Algérie peine à décoller

Au moment où les pays récepteurs de touristes varient leurs offres et les adaptent aux attentes des touristes, les responsables et professionnels du secteur du tourisme en Algérie n’ont apparemment pas pensé à des formules variées. Car en fonction de la saison et de la bourse de chaque touriste, des promotions dans l’hébergement, les transports et la restauration existent, surtout pour les basses saisons. Autres lacunes dont souffre le secteur du tourisme en Algérie, selon l’avis même des spécialistes et acteurs du domaine, est celui du manque flagrant des guides touristiques. Un métier qui a tendance à disparaître chez nous, et ce, parallèlement à la fuite des cadres du secteur vers les bases pétrolières du Sud du pays.

La liste des insuffisances qui sont à mettre sur le dos du secteur du tourisme est encore longue. En revanche, des alternatives existent et les professionnels du secteur proposent à ce que le tourisme soit inscrit en tant que priorité du gouvernement. Mais pour l’heure, le tourisme est laissé en jachère au même titre qu’un certain nombre d’autres secteurs tels que l’artisanat et l’agriculture. Toutes ces raisons et bien d’autres aussi font qu’au lieu que l’Algérie soit un pays receveur de flux touristiques mondiaux, ces derniers continuent à profiter aux pays voisins. Même le tourisme intérieur est quasiment inexistant. Des milliers d’Algériens passent au-delà des frontières, notamment Est, pour profiter des bienfaits des infrastructures qui existent en Tunisie. Quoiqu’il en soit, c’est dans ce contexte d’un secteur qui a du mal à prendre son envol que se tiendra, du 8 au 11 décembre 2010 au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger, la 11e édition du salon international du tourisme et des voyages (Sitev 2010).

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie