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La musique numérique séduit les fans

mardi 24 janvier 2006, par Céline

Le chiffre d’affaires des ventes de musique numérique en téléchargement a quintuplé en 2005 en France pour atteindre 15,7 millions d’euros.

iTunes Music Store d’Apple a soutenu la croissance des ventes de musique numérique en télécharhement.

Globalement, le marché de la musique enregistrée (au détail) a régressé l’an passé, avec une baisse en valeur du chiffre d’affaires de 7,8% à 1,474 milliard d’euros. Mais la musique a connu des fortunes diverses suivant qu’elle soit vendue en magasin ou en ligne. Au total, 18,6 millions de titres ont été téléchargés en 2005, soit cinq fois plus que l’année précédente.

Un titre acheté sur quatre a été téléchargé, soit 8,4 millions de singles vendus en ligne à l’unité. Du côté des albums, un disque sur 100 a été vendu en ligne, ce qui a représenté 700.000 albums téléchargés. Cette très forte croissance des ventes au détail en téléchargement (+13 millions d’euros) n’a pas compensé la perte de chiffre d’affaires des ventes physiques (-138 millions d’euros), alors que l’industrie musicale a tenté reconquérir les fans de musique, avec des baisses de prix de 23% sur les singles en deux ans et de 15% sur les albums en deux ans, observe le SNEP.

Face au phénomène du piratage et des échanges gratuits de fichiers en ligne, l’offre de titres en téléchargement légal a doublé entre fin 2004 et fin 2005 pour s’élever à 760.000 titres mis à la disposition des plateformes, dont 650.000 du côté des majors et 110.000 pour le catalogue des producteurs indépendants. Pour les ventes en gros de musique enregistrée, le marché a représenté en valeur (hors taxe nette de remises) 961 millions d’euros, soit un chiffre stable par rapport à 2004 (961,9 millions).

Au sein de cet ensemble, les ventes physiques ont chuté de 2,6% en valeur à 928,6 millions d’euros, soit 25 millions de moins qu’en 2004, mais cette perte "a presque été compensée" par les revenus numériques (téléchargement et téléphonie mobile) des producteurs phonographiques, qui se sont élevés à 32,4 millions d’euros, soit un montant multiplié par près de quatre par rapport à 2004.

A l’heure actuelle, les revenus numériques représentent ainsi 4% du chiffre d’affaires des producteurs phonographiques, qui ont réaffirmé lundi leur opposition à l’adoption en décembre par les députés, lors de l’examen du projet de loi sur les droits d’auteur, de deux amendements ouvrant la voie à la "licence globale" légalisant les échanges de fichiers en "peer to peer" (ou P2P) contre le paiement par les internautes d’une somme forfaitaire.

Synthèse de Céline
D’après AP