Le ballet national Algérien a séduit le public de Washington

Le spectacle, présenté devant 1.500 spectateurs parmi lesquels des représentants du congrès, du département d’Etat, de l’Organisation des Etats américains, de compagnies américaines notamment pétrolières, ainsi que la communauté algérienne de Washington, a été une généreuse succession de fresques dansées avec élégance accentuées par la grâce de la gestuelle et agrémentés par des costumes aux couleurs chatoyantes, des frémissements des voiles et des bijoux.

La chanson Hawzi était également au rendez-vous à travers les intermèdes "live" assurés par la chanteuse Lamia Maadni du groupe "Sendoussia" qui reprit les plus célèbres chansons du répertoire de la chanson andalouse.

Portés au meilleur d’eux-mêmes sous les youyous qui fusaient de la salle, les danseuses et danseurs ont réalisé des chorégraphies lumineuses reflétant la beauté, l’originalité et la diversité culturelle de l’Algérie qui a particulièrement ébloui le public américain.

Portant l’âme de toute l’Algérie, les onze (11) danses présentées durant trois heures invitent le spectateur à faire des escales virtuelles dans chaque région du pays, où tout geste et rythme marquent la sensibilité et la symbolique exprimant des situations personnelles ou collectives.

Sur une scène, baignée de lumières douces, ornée par les drapeaux algérien et américain, c’est la Danse du Burnous qui inaugura le spectacle, symbolisant la virilité et l’attachement aux traditions. La place fut cédée par la suite à la danse kabyle superbement exécutée par des femmes célébrant l’abondance de la récolte durant la cueillette des olives.

Se succédèrent la danse allaoui qui exprime la capacité d’endurance et l’attachement à la terre, la danse chaoui où les femmes glissent avec grâce des petits pas légers sous le son de la ghaita et bendir, le mariage à Ouled Nail illustrant une cérémonie où hommes et femmes partagent la joie du nouveau couple.

S’en est suivit le zendali et la danse de Tlemcen exécutées chacune avec grâce par des femmes vêtues de leurs plus beaux costumes, la danse solo d’une jeune fille rêvant à son futur mariage et la danse de "reguibete" de la région de Tindouf exprimant l’attachement des femmes aux traditions et rites locaux.

Mais le "clou" de la soirée a été la danse des Touareg où les spectateurs américains ont été fascinés par l"exotisme" que suscitent les hommes bleus du Hoggar particulièrement dans leur danse guerrière où armés d’épées et de boucliers s’engagent dans un jeu de guerre, de guet, de défi et de ruse sur fond de cris martiaux.

L’autre moment fort du spectacle a été la danse algéroise qui marqua la clôture de la soirée sous des applaudissements du public. Les percussions de la derbouka au rythme du "berouali" a été irrésistible pour des jeunes de la communauté algérienne qui s’adonnèrent à un ’heddaoui" endiablé en souvenir nostalgique des "Ouled El-Bled".

Pour le public américain et algérien, l’avis est unanime : "c’est la fête qui a duré tout au long de cette soirée". Exprimant ses impressions à l’issue du spectacle, le congressman républicain, M. Douglas Bereteur, a souligné à la presse que la prestation du ballet algérien a été pour lui "une véritable révélation".

Après Washington, la troupe du ballet national se produira également du 7 au 11 mars successivement à New-York, Houston et San Francisco.

Organisée par l’ambassade d’Algérie à Washington avec le soutien du ministère de la communication et de la culture, cette tournée américaine du ballet, dont les recettes seront versées au profit des sinistrés du séisme du 21 mai dernier, a été sponsorisée par des sociétés algériennes et des compagnies américaines dont Sonatrach, Air-Algérie, ENTV, Anadarko, Halliburton, British Petroleum, Marathon Oil corporation, Boeing, Northrop Grumman, Général Electric, FMC Technologies, Burlington, Idm Equipment et Citibank

A.P.S.