Accueil > CINEMA ET TELEVISION > Le diable s’habille en Prada

Le diable s’habille en Prada

mardi 26 septembre 2006, par Souad

Le film « Le diable s’habille en Prada », réalisé par l’américain David Frankel, à qui l’on doit les séries "Sex and the City" et "Entourage", raconte le parcours d’une jeune femme qui décroche un travail chez l’un des plus grands éditeurs de magazines new-yorkais, la cynique Miranda Priestly (Meryl Streep).

Le diable s’habille en Prada

Le film « Le diable s’habille en Prada » propose une libre adaptation du best-seller éponyme, écrit par Lauren Weisberger : cette jeune auteure américaine fut autrefois l’assistante personnelle d’Anna Wintour, éditrice du magazine "Vogue" et considérée comme la grande prêtresse de la mode ; d’où une délicieuse descente aux enfers devenue roman puis film. Vingt-trois ans, tout juste sortie de l’université, Andrea Sachs dit Andy (Anne Hathaway) rêve d’une grande carrière journalistique. Mais une fois ses CV et lettres de candidature postés, ses choix se révèlent minces, très minces. Pour seule réponse, elle reçoit une convocation pour entretien au "Runway", un prestigieux magazine de... mode ! Le poste proposé ? Celui d’assistante personnelle de la rédactrice en chef Miranda Priestly (Meryl Streep), celle qui fait et défait les tendances au gré de ses goûts assassins...

Si des milliers de filles se damneraient pour ce job, Andy, avec ses godasses, sa tignasse et son taille 40 ("le nouveau 42 !"), n’a guère le profil pour y prétendre. Mais sur une soudaine lubie de la papesse Priestly, la "grosse" fille qui ne connaît rien à la mode est embauchée !
Malgré elle, Andy entre alors au royaume hyper-fashion de "Runway", où Miranda Priestly règne sur la Mode avec un grand M, de New York à Paris en passant par Londres, Milan ou Tokyo. Mais derrière le glamour et le papier glacé se cache un enfer pavé de talons aiguilles et de langues de vipère. Celle qui n’a jamais lu de magazine de mode devra apprendre à épeler Gabbana ("Avec un ou deux B ?") et affronter des bataillons de "clackers", ces créatures de rêves anorexiques et ultra-chics qui déambulent dans les couloirs de "Runway" au rythme des claquements de leurs talons.

Commence un quotidien insupportable où Andy et Emily (Emily Blunt), l’autre assistante de Miranda, ne vivent que pour répondre à TOUTES les angoisses existentielles de leur patronne, pour ses rendez-vous professionnels comme pour ses exigences personnelles, courses au pressing, balade du chien ou devoirs des enfants inclus.
Soumise aux incessants coups de fils ("Andreâââ ? Andreââ ?") et ordres aussi insensés qu’impossibles de Miranda, ponctués d’un sempiternel "C’est tout !", Andy voit sa vie s’envoler en fumée pour se réduire à son job. C’est alors que la fashionista qui sommeille en elle se réveille, et avec le tailleur Chanel et les talons Jimmy Choo, survient enfin la soif du succès. Tout comme le roman éponyme, "Le diable s’habille en Prada" dresse un portrait au vitriol du milieu de la mode où ne pas savoir à quoi sert un recourbe-cils relève de la pure ignorance, où grignoter deux brins de céleri et une tête de brocoli revient à la boulimie la plus honteuse.

Synthèse de Souad
D’après AP