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Les GPS au banc d’essai

samedi 16 avril 2005, par nassim

Il est loin le temps où il fallait être un navigateur chevronné pour utiliser un GPS. Aujourd’hui, avec les modèles de poche qui intègrent une cartographie, n’importe qui peut retrouver son chemin.

Thank you, sir ! Les nouvelles technologies doivent beaucoup aux

Satellite du réseau GPS.

militaires américains. L’Internet, c’est eux. Né en 1969, le réseau informatique a été imaginé pour fonctionner après la destruction d’une partie des infrastructures téléphoniques en cas de guerre nucléaire. L’autre grande contribution de l’armée américaine est sans nul doute le GPS. Le Global Positioning System est une constellation de 24 satellites qui ceinture littéralement la Terre. Chacun d’eux émet constamment un petit signal vers notre planète. Il suffit qu’un récepteur à terre capte au moins les signaux de trois satellites pour qu’il connaisse sa position exacte à quelques mètres près. Simple et efficace.

Si les GPS ont bouleversé l’art de la guerre en accompagnant le concept de frappes chirurgicales, les applications civiles n’ont pas tardé à profiter du positionnement venu de l’espace. Les militaires américains ont, en effet, accepté que leurs satellites GPS émettent sur des fréquences civiles à la condition que leur degré de précision soit moindre, ou même volontairement dégradé en temps de guerre.

Le boom du GPS civil a commencé avec les modèles embarqués à bord des bateaux. Grâce à lui, on pouvait ranger le bon vieux sextant dans un tiroir et connaître sa position de jour comme de nuit.

Peu à peu, le GPS a pris ses quartiers dans les sacs des randonneurs et sur les consoles des automobiles. Sous l’effet à la fois de la baisse des prix et de la vogue des loisirs de plein air, nous trouvons même aujourd’hui, pour un budget tout à fait raisonnable, des solutions adaptées de localisation et de guidage pour les débutants.

Des instruments polyvalents. L’acquisition d’un GPS est liée en partie au budget que vous allez y consacrer, mais aussi à l’usage que vous en ferez. Qu’il s’agisse d’un matériel que vous utilisez à l’occasion de vos loisirs, de vos déplacements personnels ou à titre professionnel, il peut être désormais polyvalent. Il ne faut donc plus parler du simple GPS, mais des GPS nomades. Le marché se démocratise enfin, notamment avec l’arrivée de la cartographie intégrée, qui représente à ce jour un élément primordial pour le développement du marché. Sans ces cartes qui s’affichent à l’écran, le GPS reste complexe d’utilisation pour le novice qui doit jongler avec la latitude et la longitude. Evitez donc les modèles d’entrée de gamme qui ne possèdent pas cette fonctionnalité. Pour vous aider, nous avons sélectionné pour notre banc d’essai quatre GPS à moins de 300 euros. Il s’agit du iFinder (Lowrance), du eTrex Legend (Garmin), du SporTrak Map (Magellan) et du GPSmart Bluetooth (Fortuna).

En obtenant l’excellente note de 17 sur 20, l’eTrex Legend est certainement le GPS qui représente le mieux cette famille d’appareils nomades. Ergonomique, grand écran lisible, léger et peu gourmand (18 heures pour deux piles), il se glisse très facilement dans une poche. Son pouvoir de calcul est impressionnant grâce à son récepteur capable de suivre jusqu’à 12 satellites.

Des qualités indéniables. Magellan, avec son SporTrak Map, propose un appareil d’un bon rapport qualité/prix. Celui-ci offre des qualités indéniables de fiabilité. Il ne craint pas l’humidité, il est facile d’utilisation et il résiste aux chocs. De plus, ce modèle est capable de mémoriser 500 points de route et donne une valeur correcte en utilisation de randonnée. On regrettera cependant sa limitation à un seul enregistrement du tracé. Dans la plupart des cas, les quatre modèles soumis à nos différents critères de test ont démontré des qualités indéniables. Aussi décernerons-nous une mention spéciale pour l’iFinder de chez Lowrance. Simple d’utilisation, ce GPS de poche propose deux niveaux d’accès, dont le premier est hypersimplifié afin de permettre un réglage basique. Quant à sa cartographie, elle est vraiment excellente. Deux points faibles à noter cependant : son écran unique de navigation et sa faible autonomie.

Avec le GPSmart de chez Fortuna, il est très facile de préparer un itinéraire. Son secret réside dans sa base de données géographiques urbaine. Autre atout : le changement d’échelle facilité par une fonction zoom. Nous avons, par ailleurs, apprécié la clarté de ses menus. Hélas, son autonomie pèche : 10 heures au grand maximum. Dommage

Par Henry Salamone, lepoint.fr