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Les sites pornos inquiètent en Algérie

samedi 2 août 2008, par Souad

La facilité d’accès aux sites pornos dans les cybercafés en Algérie inquiètent les parents des jeunes internautes algériens.

Les sites pornos accessibles en Algérie.

Les bienfaits de l’Internet ne sont plus à prouver, comme ses méfaits d’ailleurs. A chaque médaille, son revers. Dans cette optique, une étude sociologique réalisée par des chercheurs et des professeurs de l’université d’Alger vient de démontrer l’impact négatif de l’Internet sur la santé mentale et l’équilibre psychique des jeunes internautes en Algérie. Préférant la climatisation d’une salle d’Internet aux rayons doux du soleil, 60 % des enfants de la capitale se sont habitués aux cybercafés. En effet, les résultats de cette recherche indiquent que plus de 40 % des enfants algérois, qui fréquentent régulièrement les cybercafés, sont « accros » des sites pornographiques. Ce constat, aussi amer et dramatique soit-il, lève un pan de voile sur une autre réalité aussi dure et acre. L’absence de tout contrôle et de toute surveillance parentale. Les conclusions de cette étude sont décisives. Plus de 80 % des parents n’exercent aucun droit de regard sur les sites Internet que leurs enfants visitent, alors que 62 % les encouragent à fréquenter les cybercafés en cette période d’été. L’impression de ne pas maîtriser l’utilisation des outils numériques suscite deux réactions extrêmes : interdiction ou liberté totale. Cette attitude est justifiée par certains parents par les spécificités propres à ces espaces de communication. « Les cybercafés sont des cercles fermés pour adolescents. Mon enfant refuse que je l’accompagne. »

Le prétexte premier des enfants pour naviguer sur Internet en Algérie reste, selon les sondés, la réalisation de travaux et de devoirs scolaires. Par ailleurs, le Chatt reste le moyen de communication préféré de 38 % de ces jeunes internautes, note cette recherche scientifique. Une grande partie de ces enfants interrogés ont affirmé avoir reçu, en chattant, des « propositions financières pour pratiquer le sexe graduellement ». Ces propositions viennent de personnes adultes et des adolescentes. Les rédacteurs de cette étude mettent en garde, dans leurs conclusions, contre l’excès d’utilisation de l’Internet par les enfants en Algérie. Ils estiment que ces salles ont une dimension purement commerciale. Preuve en est que chaque enfant débourse en moyenne 100 dinars par jour dans les cybercafés. Concernant le système de contrôle parental, il a signalé qu’il demeure ignoré par les parents qui installent l’Internet chez eux. Selon les dernières statistiques, l’Algérie compte environ 7 000 cybercafés. Mais, comment peut-on inciter les gérants des cybercafés à prendre conscience du danger de certains sites ? A cette question, certains spécialistes proposent que « l’Etat s’intéresse aux cybercafés, en prêtant attention à leurs problèmes et en les encourageant à proposer des services qui vont dans le sens de la mise en oeuvre de cette technologie d’information. » Ils suggèrent de « doter les cybercafés d’un système de contrôle pour bloquer les sites interdits. Il faut aussi former les gérants des cybercafés à l’utilisation de cet outil. Leur montrer comment orienter un internaute sur les sites requis, le guider dans son travail de recherche, leur apprendre à filtrer les sites qui ont un effet néfaste sur les jeunes utilisateurs, etc. ».

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant