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Malek Cherrad peut réintégrer l’OGC Nice

samedi 8 mai 2004, par Hassiba

Après avoir officiellement procédé au licenciement de l’international algérien Malek Cherrad, le 27 avril dernier, suite à son absence prolongée du club, la direction de l’OGC Nice est revenue, mercredi, sur sa décision en annulant la procédure de résiliation du contrat du joueur.

Dans un communiqué daté du jeudi 6 mai, le club annonce : « Après réflexion, dans le cadre de la procédure qui a été engagée à l’encontre de Malek Cherrad, l’OGC Nice Côte d’Azur a pris la décision de ne pas procéder à la résiliation anticipée du contrat de ce joueur, mais demande à la commission juridique de la ligue de suspendre les effets de son contrat jusqu’à ce que M. Cherrad indique s’il entend ou non poursuivre sa carrière de footballeur professionnel au sein du club. »

De ce fait, le joueur, qui a même sollicité le président de la fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, par téléphone, afin de l’aider à trouver un nouveau club, peut désormais réintégrer l’OGC Nice. Ce revirement dans la position des dirigeants peut s’expliquer par la très mauvaise passe que traverse l’équipe qui collectionne depuis plus d’un mois les contre-performances. Malgré ça, l’international algérien ne s’est toujours pas montré depuis sa disparition, qui remonte au 25 mars dernier.

Sur un autre chapitre, le frère du joueur Kamarezzamane Cherrad a été condamné, jeudi dernier, à six mois de prison avec sursis à la suite la plainte déposée par le président de l’OGC Nice, Maurice Cohen, dans laquelle il accuse le frère du joueur, qui été le manager de Malek Cherrad, d’avoir proféré des menaces de mort et des propos antisémites à son encontre. Kamarezzamane, qu’on a joint hier par téléphone, nous dira à propos de sa condamnation : « Le verdict a été prononcé en dix secondes. On m’a condamné pour les menaces de mort mais pas pour les propos antisémites. Je compte toutefois faire appel très prochainement. »

Le frère nous a même appris qu’il y a eu une altercation verbale entre le président de l’OGC Nice et le directeur sportif du joueur. Ce dernier, qui devait témoigner contre moi, a fini par se rétracter. Ce qui a soulevé le courroux de son président. Kamarezzamane s’étonne même que le club revienne sur la décision de licencier son frère le jour même où il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice. L’ancien international algérien au temps de Djadaoui, qui avait déclaré auparavant que le président de l’OGC Nice savait des choses à propos de la disparition de son frère, nous a même avoué à ce sujet : « Cohen a même déclaré fièrement au tribunal qu’il était en contact permanent avec Abdelmalek », avant de poursuivre : « Dans cette affaire, on a l’impression qu’on veut récupérer le joueur et à travers lui l’argent. Mais nous, qui sommes ses proches, ce qui nous intéresse le plus, c’est l’unité de notre famille. Maintenant si Abdelmalek voit son intérêt avec des gens comme Cohen, qu’il prenne ses responsabilités. » A la fin, le frère d’Abdelmalek Cherrad déclare : « Il n’y a pas longtemps, le président Cohen disait que si je n’étais pas derrière mon frère, Abdelmalek jouerait en CFA 2, alors je comprends mal, aujourd’hui, comment on m’accuse de vouloir nuire à la carrière de mon propre frère. En tout cas, je peux vous affirmer que nous, sa famille, on n’est absolument pour rien dans les problèmes qu’à eus Abdelmalek à Nice », conclut Kamarezzamane.

Par Farouk B., Le Matin