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Moussa Saïb, capitaine de la JS Kabylie , tire sa révérence

samedi 22 mai 2004, par Hassiba

On jouait la 83’ de cette rencontre, lorsque le quatrième arbitre Bechara a levé son panneau de changements pour indiquer la sortie du n° 8 de la JS Kabylie, numéro fétiche du capitaine Moussa Saïb.

Moussa Saïb se rend au rond central, rejoint par ses camarades qui ont rapidement constitué un cercle au milieu pour saluer leur capitaine qui venait de tirer sa révérence en cédant le brassard de capitaine à Karim Doudène, un autre joueur exemplaire, et sa place au jeune Larbi. Une sortie qui symbolise le passage de témoin entre deux générations de la JS Kabylie. Une véritable standing ovation a été réservée au capitaine des Canaris. L’artiste venait de dire adieu à ce stade, à ces tribunes qui lui ont permis d’être celui qu’il est aujourd’hui.

L’enfant de Souk El Had dans la wilaya de Tiaret, originaire des Ouacifs dans la wilaya de Tizi Ouzou, venait de réaliser un rêve qu’il caressait tant en rempilant pour cette saison : « Je veux terminer ma carrière par un titre de champion d’Algérie. » Ce qui était un vœu pieux s’est enfin réalisé avec ce quatrième « scudetto » de sa carrière en Algérie après celui de France remporté avec l’AJ Auxerre de Guy Roux. Une carrière bien riche sur tous les plans avec ces passages au sein de deux prestigieux clubs européens, le FC Valence, le récent champion d’Espagne et dernier vainqueur de la Coupe de l’UEFA face à l’OM (2-0) et les Spurs de Tottenham de Londres sans oublier un passage dans le golfe Persique avant un retour gagnant à la JS Kabylie avec laquelle il vient de remporter ce 12e titre de champion dans l’histoire du club et une coupe de la CAF une saison auparavant. En cédant sa place à Larbi, Moussa Saïb n’a fait que passer le témoin de deux générations qui ont fait et feront de la JSK un des grands du pays et du continent. Moussa Saïb a eu une pensée particulière pour son président Hannachi qui a tout sacrifié pour le club et tous ses équipiers avec lesquels il a vécu des moments intenses sans qui « je n’aurais certainement pas été champion aujourd’hui », dira-t-il lui, pour qui ce nouveau titre a une saveur particulière tant « il parachève une carrière bien remplie ».

Il le dédie à toute sa famille, maman, sœurs et frères, oncles et tantes ainsi qu’à toute la grande famille de la JSK. Interrogé sur le cours qu’il voudrait donner à vie dans le monde du football, Moussa, qui disputera éventuellement la finale de la coupe d’Algérie, n’est pas encore fixé sur son sort, même si le président Hannachi a annoncé lors d’un point de presse animé à la fin de cette rencontre JSK-USC que Moussa allait occuper le poste de manager du club et sera chargé aux côtés de Khalef et Iboud du recrutement des joueurs.

Par M.R., El Watan