Nos jours heureux en été

Cette comédie sympathique et réussie est le deuxième film des jeunes réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache, qui avaient tourné ensemble "Je préfère qu’on reste amis", avec Gérard Depardieu et Jean-Paul Rouve. Celui-ci est à nouveau présent, dans le rôle de Vincent, un moniteur qui, pour la première fois, s’apprête à diriger une colonie de vacances. On est en 1992, et il accueille sur le quai de la gare les enfants et les autres accompagnateurs, direction le Périgord.

Dans le film, « Nos jours heureux », ils sont six à l’épauler dans cette aventure : une petite boulotte censée avoir son brevet d’assistante sanitaire et qui est très branchée médecines douces et tisanes (Marilou Berry), un grand Noir détendu et toujours de bonne humeur (Omar Sy), un play-boy qui ne pense qu’aux filles et ne cherche qu’à plaire (Lannick Gautry), une bimbo qui fait tourner la tête des garçons et rechigne à faire sa part de travail (Julie Fournier), une jeune fille d’une timidité maladive qui a du mal à s’exprimer (Joséphine de Meaux) et un Québécois sympa qui ne panique jamais et déborde de bonnes idées (Guillaume Cyr). Pour les enfants et adolescents, dans la grande maison du Périgord, ce sont les vacances qui commencent : bagarres à la cantine, premières amours, premières cigarettes et premières boums, nuits sous la tente ou à la belle étoile, sorties éducatives et visites de musées, disputes et réconciliations...

Mais pour les "monos", tout ce petit monde est à surveiller de près, et chaque enfant est un cas à part : le petit intello qui sait tout, celui qui n’arrête pas de poser des questions, celle qui a perdu sa valise, celui qui veut rentrer chez lui, celui qui est amoureux mais n’ose pas se déclarer, celle qui se préoccupe de ses boucles d’oreilles, etc. Et pour encadrer tout cela, les animateurs doivent s’entendre entre eux. Ce qui n’est pas gagné d’avance, car dès les premiers jours les tensions apparaissent et les discussions sont orageuses. Vincent, qui adore les enfants et a le sens des responsabilités, n’est pas au bout de ses peines. Directeur de colonie de vacances, ce n’est pas une sinécure...

"Pour nous, le film « Nos jours heureux » est vraiment un projet à part", explique l’un des deux coréalisateurs, Eric Toledano. "Avec Olivier, nous nous sommes connus dans une association qui s’occupait de faire partir des enfants en vacances et nous étions passionnés de cinéma. Dès que nous avons tenu une caméra, nous avons d’abord réalisé un court métrage sur une colonie de vacances qui s’appelait ’Ces Jours Heureux’..." La colo, "ce sont des moments dont on se souvient toute sa vie", ajoute Olivier Nakache. "Nous n’avons pas imaginé ce scénario, nous avons puisé dans nos émotions, nos souvenirs, pour restituer l’atmosphère d’été, d’énergie, la puissance des sentiments et l’impact considérable de ces moments-là".

Synthèse de Céline
D’après AP