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Quel rôle pour le livre en Algérie ?

jeudi 1er février 2007, par Rédaction

La politique du livre en Algérie a été au coeur d’une rencontre organisée à Alger avec la participation d’enseignants universitaires et de professionnels de l’édition.

La La politique du livre en Algérie en débat à Alger.

Premier à prendre la parole, Abdelkrim Terrar, enseignant à l’université et premier responsable des éditions Libris, dira que le livre en tant que support didactique joue un rôle important dans la diffusion de la culture et de la connaissance en Algérie. Malheureusement, il demeure bien souvent hors de portée des bourses moyennes, en raison de son coût élevé et ce, même s’il est produit localement. L’intervenant se demandera à quoi cela est dû ?, précisant surtout que l’audiovisuel - radio, télévision et internet sont en train de supplanter le livre.

Pour M. Terrar, le problème est sans conteste « politique », ajoutant que les éditeurs doivent être soutenus par l’Etat, à travers une politique nationale du livre efficiente, à même de stimuler la création voire la production éditoriale. Citant l’exemple de nos voisins tunisiens, l’orateur dira que « pour encourager ses éditeurs, l’Etat tunisien achète au moins 500 exemplaires à chaque maison d’édition ». Un réflexe qui n’existe pas encore chez nous. « Le livre doit être subventionné par l’Etat au même titre que la farine. Importateurs, éditeurs et professionnels doivent bénéficier d’une aide substantielle directe qui assurerait leur survie. Pourquoi les éditeurs ne sont pas exemptés des
impôts ? ».

Autant d’interrogations qui méritent des réponses claires pour aller vers une professionnalisation du métier. Pour sa part, M. Sellal Achour, chef du département de bibliothéconomie à l’Université d’Alger évoquera la relation entre politique du livre et le volet formation et la manière dont l’Institut de bibliothéconomie s’implique dans la problématique du livre. Selon l’intervenant, il ne peut y avoir maîtrise de la politique du livre s’il n’y a pas de professionnels sur le marché, d’où l’impérativité de la formation de responsables. « C’est l’un des objectifs que poursuit l’Institut de bibliothéconomie afin de permettre la prise en charge de la production et de la commercialisation du livre ». Evoquant des dispositions législatives pénalisantes, M. Terrar rappellera qu’une disposition de la loi de finances, datant d’il y a deux ans, oblige les maisons d’édition à augmenter leur capital à deux milliards de centimes.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république