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Sicko de Michael Moore au Festival de Cannes

samedi 19 mai 2007, par Céline

Le réalisateur Michael Moore présentera au Festival de Cannes son documentaire "Sicko" dans lequel il s’attaque au système de santé américain.

Michael Moore participe au Festival de Cannes avec Sicko

Avec "Sicko" qu’il présente au Festival de Cannes, qui doit sortir le 29 juin dans son pays, Michael Moore tente une brève étude comparée des systèmes de santé aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en France et à Cuba. Le cinéaste-imprécateur s’attache à démontrer les horreurs d’une médecine entièrement privée et soumise aux diktats des compagnies d’assurance aux Etats-Unis, face aux bienfaits d’une médecine publique, gratuite ou presque, dans les autres pays cités. Moore, qui reçut la Palme d’or du Festival de Cannes en 2004 avec son pamphlet anti-Bush " Farenheit 9/11 ", récidive et "Sicko", qui n’est pas en compétition, semble poursuivre la croisade ouverte avec le documentaire précédent, tant Moore insère à quelques reprises la figure présidentielle à des moments judicieusement choisis.

Pour préparer ce documentaire, Michael Moore a simplement demandé aux Américains intéressés de leur adresser par courriel leur témoignage sur leurs démêlés avec les assureurs-maladie. Il affirme qu’au bout d’une semaine, il avait reçu plus de 25.000 de ces témoignages. Comme à son habitude, le cinéaste de "Roger and Me" et de "Bowling for Columbine" fait plus dans la dénonciation énergique que dans l’analyse fine, et la conclusion que l’on pourrait tirer de son documentaire pourrait se résumer par la formule suivant : c’est l’enfer outre-Atlantique en matière de santé publique ; la situation est, en revanche, idyllique ailleurs. C’est une limitation sans doute inhérente à l’exercice mais là où la méthode Moore excelle, c’est dans le témoignage individuel, qui paraît difficile à réfuter et semble bien attester de situations véritablement absurdes, qui prêteraient à rire, si leurs conséquences n’étaient pas tragiques.

Synthèse de Céline
D’après Reuters