Star Wars III : Darth Vader, le côté obscur de la Force

Or, confronté à cette métamorphose colossale, l’acteur âgé de 24 ans est attendu au tournant par de nombreux cinéphiles peu convaincus par sa performance dans « Star Wars : Episode II - L’Attaque des Clones »... Au point même de lui décerner en 2003 le »razzie » du pire second rôle masculin aux Golden Raspberries Awards, une parodie de la cérémonie des Oscars récompensant les pires productions hollywoodiennes. Fan de longue date de la saga intergalactique, Hayden Christensen a donc dû préparer minutieusement son passage du Côté obscur pour ne pas décevoir le public de George Lucas. « J’ai rêvé d’endosser le nouveau costume de Vader dès le moment où j’ai été engagé », confie le jeune homme qui s’est transformé physiquement pour tenir ce rôle.

Au prix d’une longue mise en forme, il a d’abord développé de nouveaux muscles -plus de dix kilos- pour se glisser dans le costume de Lord Vader, sans compter le travail d’interprétation pour jouer le Chevalier irascible.
 »Les motivations d’Anakin sont profondément ancrées dans les réalités de la vie. Elles sont liées à des choses que nous éprouvons et comprenons tous », explique-t-il. « Anakin m’a permis d’explorer un territoire inédit, complexe, très excitant pour le comédien que je suis. »

Pour George Lucas, le jeune acteur a réussi à dévoiler dans cet épisode « son propre côté Darth Vader ». « Car Hayden possède assurément cette face d’ombre, qui est une des raisons pour lesquelles le l’ai choisi », observe le cinéaste américain, qui n’avait pratiquement travaillé qu’avec des acteurs inconnus lors de sa première trilogie, dont un certain Harrison Ford.

Ce côté clair-obscur de Hayden Christensen se révèle très appréciable, estime George Lucas, car il « déborde par ailleurs de charme et de séduction ». « Si Anakin n’était que Darth Vader, qui s’intéresserait à lui ? La transformation n’en était pas moins un réel défi. » Un défi que l’acteur semble avoir relevé, à en juger par les photos et les bandes-annonces du film, projeté dimanche en avant-première à Cannes, avant sa sortie en salles mercredi en France, et par ses mots : « sitôt après avoir entendu ’Moteur ! Action !’, j’ai ressenti une incroyable impression de puissance maléfique. »

Source : AP