Succès de la mission d’Ariane 5

Dans sa version "dix tonnes" ou "ECA", Ariane 5 s’est élevée majestueusement dans le ciel guyanais à partir de la base équatoriale de Kourou, en Guyane française, perçant une fine couche nuageuse au dessus du pas de tir.

Vingt-sept minutes après le décollage, Ariane 5 a mis sur orbite de transfert géostationnaire le satellite américain Spaceway-2, puis, six minutes plus tard, le satellite indonésien Telkom-2, selon Arianespace.

Après un échec en décembre 2002, puis un retour en vol réussi le 12 février dernier avec le satellite de télécommunications Xtar-Eur, Ariane 5 "dix tonnes" a franchi avec succès l’obstacle de ce deuxième test.

"Ce lancement est une confirmation de la qualification d’Ariane 5 dix tonnes. C’est une étape qui est franchie, maintenant l’Europe dispose de son lanceur de référence qui lui donne une garantie d’autonomie d’accès à l’espace", a indiqué à Reuters Yannick d’Escatha, le président directeur général du Centre national d’études spatiales, l’autorité de tutelle de la conception d’Ariane 5.

Construit par l’industriel américain Boeing Space Systems pour le compte de l’opérateur américain DirectTV, Spaceway-2 est destiné à l’expansion de la télévision directe en haute définition par satellite et à l’amélioration et l’augmentation des services "large bande" sur les Etats-Unis.

Le satellite Telkom-2, d’une masse au décollage de près de deux tonnes, doit assurer lui pendant plus de quinze ans des services de téléphonie, ainsi que de transmission d’images et de données pour l’Asie du sud-est, et le sous-continent indien, pour le compte de l’opérateur indonésien PT Telekomunikasi Indonesia Tbk, qui dispose déjà d’un satellite en opération, Telkom-1.

Synthèse de Céline
D’après Reuters