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Tizi-Ouzou rend hommage à Mouloud Feraoun

mardi 17 mars 2009, par Samir

Une rencontre en hommage à l’écrivain disparu Mouloud Feraoun a été organisée dimanche à Tizi-Ouzou à l’initiative de la direction de la culture.

Mouloud Feraoun célébré à Tizi Ouzou.

Durant cette rencontre, il a été notamment annoncé la publication des actes du colloque tenu en 2008 à Tizi-Ouzou en hommage à Feraoun et la traduction dans 25 langues de l’ouvrage phare de l’auteur « le fils du pauvre ». Selon le secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité, Youcef Merahi, rencontré lors de cette rencontre à la Maison de la culture, l’ouvrage en question a été traduit même vers la langue amazighe par Ould Moussa. Cet hommage a été rendu à l’occasion de la date anniversaire de la mort de Mouloud Feraoun, le 15 mars 1962, quatre jours de la signature des accords d’Evian. L’écrivain fût assassiné avec cinq de ses compagnons par un commando de l’Organisation l’armée spéciale (OAS). Ce jour-là, l’auteur du « fils du pauvre », ainsi que cinq de ses amis : Ali Hamoutène, Salah Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchand, tous inspecteurs de l’enseignement, ont été mortellement criblés de balles par une horde sanguinaire de l’OAS qui fit irruption dans une salle du château royal de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger où ils tenaient une réunion de travail.

Triste destin que celui d’un homme qui, à la veille de son assassinat, le 14 mars 1962, écrivait à ses camarades : « si mon ordre de mission n’est pas annulé, je dois être avec vous le 20 mars », propos transcrits dans son journal qu’il tenait quotidiennement. Mais il est dit qu’il n’écrira point la page du jeudi 15 mars 1962… « La terre et le sang », « Le fils du pauvre » , « Les chemins qui montent », et « Le journal », sont les œuvres majeures de grand romancier qui considérait que « les Fouroulou indigènes de tous les temps » n’ont que l’instruction comme alternative pour échapper à la dure condition de leur père d’être fellah ou immigré. Mouloud Feraoun naquit le 08 mars 1913 dans une famille modeste de paysans, au village de Tizi- Hibel de Beni Douala, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est dans son village natal qu’il reçut les premiers rudiments de l’instruction, avant d’obtenir, en 1928, une bourse pour le collège de Tizi-Ouzou, et d’être reçu, en 1932, au concours d’entrée à l’ecole normale supérieure de Bouzaréah (Alger).

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier