Et même Prosper Chetrit, 78 ans, le dernier juif d’Oran depuis la mort de sa mère, qui rappelle que « trois mille juifs sont demeurés à Oran après 1962 », et que, « pour eux, la situation n’a commencé à se détériorer qu’à partir de 1971, quand les autorités ont confisqué la synagogue pour la transformer en mosquée, et que le dernier rabbin est parti. Mais moi, précise-t-il, tout le monde sait que je suis juif, et tout le monde m’estime ».
La confiscation de la synagogue en 1971 est un acte dégueulasse. Pauvre homme, dernier israélite d'une ville qui doit tant aux Juifs d'Algérie, objet de folklore pour ces voisins, probablement acculturés, même pas originaires de la ville comme tous les Oranais modernes, et donc insensibles au drame qui s'est joué, à savoir la disparition de la population autochtone d'une ville entière.
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