Lorsque Machiavel publie « Le Prince » en 1515, il souhaite surtout expliquer aux grands du monde de l’époque comment s’assurer les bonnes grâces du peuple. Et pour y arriver, il n’hésite pas à catégorier les princes de ce monde, les divisant en militaires pratiquants ou de salon, en théoriciens prêts à croiser le sabre et habitués des roueries diplomatiques, en hommes prêts à s’engager ou à laisser le soin à d’autres d’aller au casse-pipe. Dans le respect de leurs foi et croyances, il n'hésite pas à modestement prodiguer des conseils à Son Prince, mais également à bien d'autres.
En se basant sur des considérations d'intérêt, de sécurité, et de puissance militaire, incite le Prince à créer les conditions de la république où il faut lutter contre les puissants, protéger les humbles, armer le peuple et non s'armer contre lui. Machiavel a été un diplomate d’une efficacité remarquable et un observateur génial de son temps. Le Prince est un recueil de conseils pour permettre le juste équilibre entre force et tolérance. En ce sens, contrairement à ce que le langage courant laisse entendre, ce sont plus des recettes pour une liberté bien pensée que des techniques de guerre ou de duplicité que l’on trouve dans son œuvre. C’est un homme qui parvient avant l’heure à utiliser la psychologie comme arme ultime des Grands, la sociologie comme outil pour que ces derniers s’améliorent dans l’art de régner, et l’histoire comme témoin pour tirer les leçons des erreurs diplomatiques et militaires passées. A ces conditions, je veux bien être traitée de « machiavélique » parce que, derrière l’homme intraitable se cache déjà, toujours avant l’heure, un humaniste qui s’ignore.
En conclusion : si Boutef en fait son livre de chevet, je suis tranquille quant à l'avenir de l'Algérie
En se basant sur des considérations d'intérêt, de sécurité, et de puissance militaire, incite le Prince à créer les conditions de la république où il faut lutter contre les puissants, protéger les humbles, armer le peuple et non s'armer contre lui. Machiavel a été un diplomate d’une efficacité remarquable et un observateur génial de son temps. Le Prince est un recueil de conseils pour permettre le juste équilibre entre force et tolérance. En ce sens, contrairement à ce que le langage courant laisse entendre, ce sont plus des recettes pour une liberté bien pensée que des techniques de guerre ou de duplicité que l’on trouve dans son œuvre. C’est un homme qui parvient avant l’heure à utiliser la psychologie comme arme ultime des Grands, la sociologie comme outil pour que ces derniers s’améliorent dans l’art de régner, et l’histoire comme témoin pour tirer les leçons des erreurs diplomatiques et militaires passées. A ces conditions, je veux bien être traitée de « machiavélique » parce que, derrière l’homme intraitable se cache déjà, toujours avant l’heure, un humaniste qui s’ignore.
En conclusion : si Boutef en fait son livre de chevet, je suis tranquille quant à l'avenir de l'Algérie
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