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L'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun estime que l'Algérie trouve toujours le moyen de mettre des bâtons dans les roues, quand il s'agit de trouver une solution au conflit du Sahara
[COLOR=black]Outre des aspects liés à la culture et la littérature, Tahar Ben Jelloun décortique, dans une interview à paraître ce mardi 29 avril (1e partie) sur Al Massae, certaines réalités politiques des pays arabes. Concernant leurs relations avec l'occident, l'écrivain considère que les arabes sont responsables de l'image négative qu'ils renvoient aux occidentaux, désormais convaincus que le citoyen arabe et musulman est un sous-développé qui constitue une menace pour la loi et la sécurité. Une représentation mentale que les pays arabes doivent combattre en reconnaissant d'abord que l'image qu'ils reflètent est repoussante et difforme, en faisant de l'auto-critique, en coupant court avec l'impunité et en mettant à nu leurs problèmes sous-jacents.
Du Golfe en passant par la Syrie, l'Iraq, le Liban et la Libye, l'intellectuel décrit une réalité politique et sociale chaotique. Dans ce sens, il évoque aussi l'Algérie et la manière dont se sont déroulées ses élections présidentielles. Un sacré coup dur pour l'image du pays du million de martyrs. Et avec tout cela elle n'a d'autre souci que celui de combattre les réussites du Maroc et de casser toutes ses initiatives en matière de libertés individuelles et droits de l'homme, ajoute l'auteur de "La nuit sacrée".
Frère ennemi
Selon Ben Jelloun, "l'Algérie a un complexe par rapport au Maroc. Elle n'a jamais supporté que le Maroc puisse se développer sur différents plans et avec des moyens restreints, alors que même avec les richesses qui sont les siennes elle n'y est pas parvenue". "C'est pour cette raison que l'Algérie déteste le Maroc et trouve toujours le moyen de mettre les bâtons dans les roues quand il s'agit de trouver une solution pour le conflit du Sahara", estime l'écrivain marocain. "L'Algérie est comme une arête au travers de la gorge. A chaque fois que le Maroc présente une solution politique et diplomatique sérieuse au conflit, elle s'y oppose. Des tergiversations dont l'ultime objectif est de faire perdurer le conflit pour que le Maroc continue à dépenser des sommes énormes et ne puisse pas récupérer ses territoires. Il s'agit d'une guerre d'usure. L'Algérie ne veut pas ouvrir les frontières avec le Maroc et n'est pas sérieuse en matière d'échanges économiques", poursuit l'intellectuel. Et de conclure: "Si les choses en sont à ce point de discorde entre deux pays voisins, quoi dire alors du reste des pays du monde arabe?"
Par Fatima Moho
[COLOR=black]Outre des aspects liés à la culture et la littérature, Tahar Ben Jelloun décortique, dans une interview à paraître ce mardi 29 avril (1e partie) sur Al Massae, certaines réalités politiques des pays arabes. Concernant leurs relations avec l'occident, l'écrivain considère que les arabes sont responsables de l'image négative qu'ils renvoient aux occidentaux, désormais convaincus que le citoyen arabe et musulman est un sous-développé qui constitue une menace pour la loi et la sécurité. Une représentation mentale que les pays arabes doivent combattre en reconnaissant d'abord que l'image qu'ils reflètent est repoussante et difforme, en faisant de l'auto-critique, en coupant court avec l'impunité et en mettant à nu leurs problèmes sous-jacents.
Du Golfe en passant par la Syrie, l'Iraq, le Liban et la Libye, l'intellectuel décrit une réalité politique et sociale chaotique. Dans ce sens, il évoque aussi l'Algérie et la manière dont se sont déroulées ses élections présidentielles. Un sacré coup dur pour l'image du pays du million de martyrs. Et avec tout cela elle n'a d'autre souci que celui de combattre les réussites du Maroc et de casser toutes ses initiatives en matière de libertés individuelles et droits de l'homme, ajoute l'auteur de "La nuit sacrée".
Frère ennemi
Selon Ben Jelloun, "l'Algérie a un complexe par rapport au Maroc. Elle n'a jamais supporté que le Maroc puisse se développer sur différents plans et avec des moyens restreints, alors que même avec les richesses qui sont les siennes elle n'y est pas parvenue". "C'est pour cette raison que l'Algérie déteste le Maroc et trouve toujours le moyen de mettre les bâtons dans les roues quand il s'agit de trouver une solution pour le conflit du Sahara", estime l'écrivain marocain. "L'Algérie est comme une arête au travers de la gorge. A chaque fois que le Maroc présente une solution politique et diplomatique sérieuse au conflit, elle s'y oppose. Des tergiversations dont l'ultime objectif est de faire perdurer le conflit pour que le Maroc continue à dépenser des sommes énormes et ne puisse pas récupérer ses territoires. Il s'agit d'une guerre d'usure. L'Algérie ne veut pas ouvrir les frontières avec le Maroc et n'est pas sérieuse en matière d'échanges économiques", poursuit l'intellectuel. Et de conclure: "Si les choses en sont à ce point de discorde entre deux pays voisins, quoi dire alors du reste des pays du monde arabe?"
Par Fatima Moho
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