Une affaire de projet de société.
Dans la lignée de mes convictions personnelles et de ma vision d'avenir (j'insiste: je vis en Algérie), je suis favorable à ce que la femme prenne en charge ses destinées.
De cette conviction découle la nécessité pour elle de disposer de ses choix de vie et de son corps. De ce fait, je suis donc en faveur à ce qu'elle ait légalement cette possibilité. C'est pour cela que je suis favorable à la légalisation de l'avortement.
Personnellement, en 1997/1998, j'ai été sidéré que le gouvernement algérien se soit trouvé dans l'obligation de recourir au stratagème "de l'interruption thérapeutique de grossesse" (ITG, qui est légale en Algérie) pour répondre à la problématique des femmes enceintes suite à leurs viols par les terroristes islamistes. C'est comme si ces viols sont liés à une pathologie. De cette façon, les victimes de ces hordes ont eu droit à un traitement symptomatique en évitant l'origine de la pathologie: viols et sa variante l'infâme "zawadj al moutâa".
Pour ne pas personnaliser ma réponse, je donne ces quelques éléments d'information:
D'autres arguments peuvent aussi être avancés, mais je me contente de ceux-là.
En conséquence, je préfère qu'on donne le choix à la femme, selon sa conception de la vie et de ses priorités.
En légalisant l'avortement, on règle deux problèmes majeurs:
La question de l'avortement est liée d'une façon importante à notre approche de la place de la femme dans la société et par extension de nos visions conservatrices ou modernistes.
C'est une affaire de projet de société global. Un jour ou l'autre, il faudra ouvrir le débat.
Dans la lignée de mes convictions personnelles et de ma vision d'avenir (j'insiste: je vis en Algérie), je suis favorable à ce que la femme prenne en charge ses destinées.
De cette conviction découle la nécessité pour elle de disposer de ses choix de vie et de son corps. De ce fait, je suis donc en faveur à ce qu'elle ait légalement cette possibilité. C'est pour cela que je suis favorable à la légalisation de l'avortement.
Personnellement, en 1997/1998, j'ai été sidéré que le gouvernement algérien se soit trouvé dans l'obligation de recourir au stratagème "de l'interruption thérapeutique de grossesse" (ITG, qui est légale en Algérie) pour répondre à la problématique des femmes enceintes suite à leurs viols par les terroristes islamistes. C'est comme si ces viols sont liés à une pathologie. De cette façon, les victimes de ces hordes ont eu droit à un traitement symptomatique en évitant l'origine de la pathologie: viols et sa variante l'infâme "zawadj al moutâa".
Pour ne pas personnaliser ma réponse, je donne ces quelques éléments d'information:
- les cabinets de gynécologues qui pratiquent l'avortement illégal sont nombreux, et pas simplement à Alger, contrairement à ce que d'aucuns en pensent;
- les conditions d'hygiène sont souvent limites puisque beaucoup de femmes ayant subi un avortement dans un cabinet médical se retrouvent au niveau des urgences pour septicémie ou pour un traitement curatif. Certaines d'entre elles y perdent leurs vies;
- financièrement, la sélection se fait systématiquement puisque les honoraires ne sont pas à la portée des femmes modestes;
- les rapports sexuels hors mariages sont très importants, contrairement aux pensées de certains.Au niveau des maternités, le nombre de "cas sociaux" (comprendre mères célibataires) se compte par milliers (les dernières statistiques font référence à 40 mille naissances hors mariages par an). Je n'ose pas penser aux milliers d'autres femmes qui ne se font pas prendre en charge à cause de la violence de la société;
D'autres arguments peuvent aussi être avancés, mais je me contente de ceux-là.
En conséquence, je préfère qu'on donne le choix à la femme, selon sa conception de la vie et de ses priorités.
En légalisant l'avortement, on règle deux problèmes majeurs:
- la mortalité des femmes en post partum, conséquemment à une prise en charge mauvaise et/ou précaire;
- on casse ce réseau aux ramifications multiples (gynécologues, sages-femmes, avorteuses, rabatteurs, pharmaciens -vente de médicaments n'ayant pas eu leurs AMM en Algérie-) qui profite de la détresse de ces femmes affaiblies et qui est à l'origine du décès de centaines d'entre elles par an;
La question de l'avortement est liée d'une façon importante à notre approche de la place de la femme dans la société et par extension de nos visions conservatrices ou modernistes.
C'est une affaire de projet de société global. Un jour ou l'autre, il faudra ouvrir le débat.
Commentaire