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Assikel, avec ceux du Hoggar (3e partie et fin)

mercredi 8 septembre 2004, par Hassiba

Mélouy est toute jubilation quand nous lui apprenons les pluies tombées durant notre voyage : « El khir ! » (le bien), commentent d’une seule voix nos chefs de caravane. Avant de poursuivre à 16 h, toute notre équipée s’est parée de ses plus beaux habits. Portés lentement par nos méharas, voilà qui apparaît au loin taharine (les figuiers) sur l’oued Tazrouk, là où se dresse le premier campement de la fête de Tazrouk, installé par les Rouani.

Aflane et moi gardons avec nous les chameaux de bât, tandis que toute l’équipée se lance au pas de course vers le campement, lorsque j’entends au loin des femmes battre la cadence sur le tindi qu’elles accompagnent de chants et de youyous raisonnant comme les plus beaux sons dans ce désert décidément multiple ! L’ilouguène (danse des chameaux autour du tindi et de ses femmes) effectué par mes compagnons de méharée est un long moment d’élégance et de solennité que contemple également une nuée de pèlerins venus de tous les horizons du Sahara, voire d’Alger. Même les touristes occidentaux n’ont pas manqué ce début de rendez-vous de la ziara.

4, 5 et 6 août : le village aux soixante jardins est toute fête. Des centaines de personnes sont réunies autour de la ziara, ponctuées de retrouvailles, de visites insolites pour les touristes français et allemands surtout, de tindi, d’ilouguène et de baroud çà et là dans le village, des courses de chameaux auxquelles participent mes compagnons, de repas partagés entre tous et de liesse. Vendredi 6 août tôt le matin : c’est le moment solennel. Celui où tous les hommes chiquement habillés de tenue traditionnelle vont se recueillir au mausolée du sage Moulay Abdallah. La fatiha, puis des versets du Coran récités à la mémoire de celui qui était aimé et respecté de tous. Tout le monde se congratule en se promettant de se retrouver toujours « inchallah ! » à cette ziara. Mais la fête, elle ne fait que reprendre partout dans le village et dans le campement de tentes offert par Mohamed aux pèlerins de la ziara. Tindi, ilouguène et alliouène et allouème (chants a cappella des femmes) animeront jusque tard la nuit la place du campement.
Désert mutant, désert de l’inattendu !

7 août : notre méharée reprend son chemin vers Tamanrasset pour une direction inverse, toujours sud, sud-ouest. La longue piste qui trace notre retour s’avère pleine d’autres secrets encore dont regorge mon école du désert. Un désert qui m’est vital, comme une seconde peau ! Un désert qui surprend sans cesse. Pour vous montrer, par exemple, qu’il est capable de pluies soudaines et torrentielles survenant après des orages qui grondent sans prévenir ! Un moment de surprise et de joie que nous vivrons aux figuiers centenaires taharine, le temps de notre halte de midi sur le chemin du retour. Et alors que nous poursuivons sur nos méharas, le sol n’est plus le même, gorgé d’eau !

En symbiose, ce désert mutant, nos montures s’adaptent aisément au sol devenu alors glissant par les boues qui se mélangent au sable ou au roc... Sur l’oued Améjou, nulle trace de notre feu de veille qui a fait notre thé. Les pluies ont tout effacé. Dame Nature fait bien son travail ! De lieu en lieu, je continue de me purifier aux grande étendues qui nous rouvrent leurs espaces plats ou montagneux par les multiples oueds que nous reprenons : les oueds ! Ils sont les chemins aisés de pénétration par les caravaniers, les aires où se concentre la flore et où s’assure la pérennité de l’espèce ; les pâturages de piémonts où les animaux trouvent leur vie. Ces oueds nous les reprenons après des pluies si espérées... Un moula-moula (traquet du Sahara central noir et blanc), « l’oiseau de bon augure ! », nous accompagne un moment dans notre avancée joyeuse. Nous annonçait-il la merveille de Tileline ? Lorsqu’à la fin du jour, nous la retrouvons, la dame est encore plus belle ! Les mares d’eau sont partout ! Le sol est encore plus vert ! Une petite colonie de cigognes fait une halte autour d’un petit lac qui s’est formé, pour se reposer de son long voyage de l’Europe vers l’Afrique.

Leçon de pluie...
Le désert n’est que plus passionnant encore quand il se gorge d’eau, donnant alors à contempler sa puissance écologique qu’il est capable de développer pour surprendre toujours ! Six jours de voyage, à notre retour, sont surtout l’image d’un désert franchement verdoyant, déployant davantage sa faune et sa flore comme pour démontrer qu’il n’est jamais aussi désert que ça ! Les pluies ont été abondantes dès notre arrivée à Tazrout. C’est à croire que la ziara qui a uni les personnes dans l’estime l’une de l’autre a donné sa baraka : les espoirs exprimés, sans cesse, par mes compagnons pour une bonne aguéna (qui désigne, rappelez-vous, à la fois nuage et pluie) n’ont pas été vains. Et les vœux que j’ai formulés à la vue de toutes les étoiles filantes dans nos hôtels de nuit ont-ils eu leur effet ? Le désert impose l’humilité, il est vrai ; mais j’ai envie que Dieu m’ait écoutée lorsque j’ai exprimé une prière pour que la pluie vienne réjouir ceux du désert... Les miens... Le silence de l’espace permet toutes les méditations, et celles-ci m’ont souvent dicté des pensées pour la pluie ! La pluie ! Elle est sous sa plus belle expression à Tilelline dont le taghézit (l’oued sec) s’est miraculeusement muté en angui (l’oued coulant) ! J’ai peine à reconnaître le lieu de notre précédente halte ! Notre « abri sous roche » est plongé presque dans l’eau. Les herbages, chlorophylles, ont déjà poussé en si peu de temps ! L’odeur de terre mouillée s’ajoute à celle du tataït pour titiller nos narines et celles de nos chameaux qui s’accordent, sans nous consulter, des arrêts pour humer les parfums soutenus de leur plante favorite qu’ils voudraient brouter. Les traces d’animaux effacées par les pluies abondantes ont vite fait de réapparaître. Celles des gazelles sont très nombreuses, et souvent nous le apercevons bondir dans leur grâce. Cela alors que d’autres espèces d’oiseaux migrateurs survolent notre méharée comme pour me rappeler, qu’ici dans le Hoggar, c’est déjà l’automne en ce début d’août.

Leçon d’oued... acte 2
Tadjerfest, qui signifie l’omoplate en tamahaq, est un autre accès vers Tanget que nous entreprenons sans monter nos chameaux, tant cette montagne est vertigineuse et superbe à la fois. De son long col, nous descendons sur une piste très encaissée qui nous réserve un panorama des plus prenants sur le génial Tanget. Tout en donnant un coup de main pour aider à la progression de nos chameaux de bât le long de l’oued qui dégringole, je m’accorde ici à Tadjerfest plusieurs moments de contemplation sur les paysages au loin, ainsi que sur les spécimens d’oliviers de Laperrine et de jujubiers agrippés aux rochers.

Dans le Hoggar, les oueds qui recèlent la presque totalité de la flore sont toujours couverts d’une végétation luxuriante, même en cette période où la pluie commence seulement à s’annoncer. A Tanget, que nous retrouvons après une heure et demie de traversée de Tadjerfest, c’est à l’ombre du Tabarakat wan amayas, le Tamaris du guépard, que nous campons : c’est là, sur les solides branches horizontales du vieil arbre qu’un guépard trouve habituellement son repos ! Nous ne le rencontrerons pas bien sûr ! Et même s’il était là, il a sûrement filé en sentant nos odeurs arriver vers sa maison. Nous pardonnera-t-il alors de la lui avoir empruntée pour un après-midi ? Sur le lieu, ses griffures sur le tronc de l’arbre ne doivent pas dater de longtemps, aussi ses excréments qui comportent des poils de gazelle laissent penser à une présence toute récente du fauve : je me sens dans la peau d’une naturaliste et j’aimerais tant me consacrer à l’observation de cet animal si beau et si craintif !

Leçon d’histoire...
Dans mon école, le multiple désert m’arrête un moment sur une halte d’histoire alors qu’il venait juste de me surprendre dans sa démesure ! Alors que notre navigation se poursuivait sur la montagne Inaylalane, l’observation en direct, depuis mon chameau, d’une source d’eau qui a jailli, là, sous mes yeux, m’a laissée émerveillée par le spectacle que seul un privilégié peut observer. Le secret d’un jaillissement d’une source m’a été révélé par mon désert. Et que m’apprendra-t-il encore ? Le secret d’une bataille historique que seul un Saharien apprendra. Le mont Tanhart est atteint après celui d’Issiguen le long d’une piste très sinueuse.

Mohamed guide son chameau vers une plateforme qui surplombe l’oued Tanhart, avant de m’inviter à le suivre : « Tu vois toutes ces tombes : c’est là qu’ont été enterrés plusieurs guerriers de Barka, fils d’Ahitaghel qui ont tenu tête aux guerriers ajjers lors de la grande bataille de Tanhart que je t’ai racontée l’autre soir. C’est ici exactement que la bataille a été livrée ; et c’est là-bas, en face, sur le col que tu vois, que les troupes ajjers ont surpris celles de Barka... » Dans la leçon d’histoire, Mohamed n’omet presque aucun détail des faits qu’il me narre in situ. La bataille de Tanhart comme si j’y étais ! Survenue en 1789, elle est, m’explique Mohamed, le seul combat qui ait eu lieu sur le sol du Hoggar entre les Kel-Ajjers et les Kel-Ahaggar : l’enjeu était pour le guerrier ajjers Amma Ag Akhanokhen de se venger de l’aménokal (chef suprême) du Hoggar, Ahitaghel, qui s’était introduit avec ses troupes dans le territoire des Ajjers pour sauver des femmes nobles « imenane » (descendantes de Kel-Ahaggar) de l’emprise du chef redoutable, aménokal des Kel-Ajjers, Ghoma, qui était lui de la tribu des Oraghen. En son absence, Ahtitaghel qui guerroyait au Mali contre les Oulmédène envoya son fils Barka affronter les Kel-Ajjers. Mais le nombre d’hommes étant inégal et en faveur des troupes ajjers, les guerriers de Barka moururent pour la plupart avec leur chef sur le champ de bataille à Tanhart. C’est une année plus tard qu’Ahitaghel est allé prendre sa revanche sur le territoire même des Kel-Ajjers et remporta ainsi la bataille en emportant avec lui le tribut de la guerre.

Mon ressourcement va de richesse en richesse, et voilà que notre piste caravanière nous rapproche progressivement de Tamanrasset que nous atteindrons en longeant de nouveau les oueds Messmessi, Tinaftaouine et Tagleft. Notre halte de Tagleft se fait, elle, sur les traces du campement de Mohamed, revenu alors à ses souvenirs d’enfance dans la tribu noble du Hoggar qui est la sienne : les Kel-Ghella. Tagleft est le domaine de cette tribu, avec celle de Adjuh n’Téhlé. C’est ainsi que Mohamed me raconte ses liens très amicaux de jeune garçon avec son aîné Moussa. Mais aussi tous les apprentissages qu’il a faits auprès de Mouloud Ag Aberguali, grand frère de Moussa. 12 août : Hamayden nous a humblement salués pour aller rejoindre son campement, tandis que nous autres poursuivons sur l’oued Tagleft jusqu’à Izervène. Lorsque nous l’atteignons presque, les compagnons s’en vont au galop jusqu’au campement en huttes, nous laissant derrière eux, Moussa, Mohamed et moi avec les chameaux de bât... Signe de liesse : au village, j’entends youyous et tindi... C’est le retour au campement... Les femmes sont joyeuses... Repas de fête, thé et longs palabres sous la voûte céleste !...

Mohamed Rouani(Président de l’Unata, organisateur de la méharée) / « Pour un tourisme sur trois paliers en Algérie... »

Que représente pour vous la méharée que nous venons d’accomplir ?,,,
Cette méharée que nous venons de faire concerne Tazrouk, après la mort de Moulay Abdallah, un saint homme que j’ai eu l’honneur de connaître de son vivant. Cela fait 23 ans que nous la faisons tous les ans. Elle nous permet, en particulier, de replonger dans notre passé et de nous ressourcer : ce que nous ne pouvons pas faire tout au long de l’année. Personnellement, cela me permet d’avoir autour de moi la plupart de mes amis qui travaillent avec mon agence touristique. Nous évoquons alors un certain nombre de choses. On peut parler entre hommes à tête reposée et tout le long de ce parcours, nous retrouvons donc les endroits de notre enfance et de notre jeunesse, des souvenirs, des lieux de champ de bataille. Nous avons avec nous des vieux, Aflane et Moussa, qui nous parlent de choses auxquelles nous n’avons pas assisté et que leurs aînés leur ont aussi racontées...

C’est la quatrième année que je suis initiée avec vous à cette méharée où l’on apprend d’innombrables choses...
Tout à fait ! Même avec vous, nous ne prenons pas de gants. On considère que vous êtes un membre parmi nous. Vous n’êtes pas du tout étrangère à notre société. D’habitude, avec mes clients dans mon métier de tourisme, nous avons d’autres méthodes : des points précis, des horaires précis, tandis que là, nous vivons réellement comme nous avons toujours vécu en tant que nomades. Vous avez d’ailleurs vu que du point de vue cuisine, nous mangeons comme les gens du pays.

S’il y a un message essentiel que peut transmettre une caravane de chameaux, quel sera-t-il ?`
L’amour entre les hommes. Le respect de soi et de la nature. Il serait très très dangereux pour nous les hommes que nous ne puissions plus survivre dans notre environnement. A cause de nos déchets dont la terre est submergée, nous ne pourrons plus respirer et vivre dans notre environnement. La nature est là, elle nous enrichit de ses bienfaits et nous devons la respecter. Et aussi le respect entre les hommes : vous avez vu vous-mêmes nous rencontrons des campements, nous rencontrons des gens, nous passons un moment à nous saluer, à nous dire plein de choses, des nouvelles... Ce matin, au campement que nous avons rencontré, vous avez vu que ses habitants voulaient nous garder pour manger avec eux. On ne voulait pas les déranger, puisque nous sommes nombreux, mais ils étaient presque vexés que nous n’ayons pas accepté, voyez-vous ! Et ils n’ont pas grand-chose ! Et ça, c’est quelque chose d’extraordinaire quand on pense à la vie citadine, dans les grandes métropoles surtout, où l’individualisme est devenu « in », et où paraît-il l’on peut même tuer pour des choses qui ne sont pas si nécessaires que ça ! (rires d’étonnement ndlr). Ici les hommes autour de vous ne pensent pas à tuer pour des objets à acquérir ou pour leur honneur !

Parmi les compagnons de méharée, vous vous êtes occupé de deux de vos amis que vous formiez pour mieux travailler dans votre agence touristique...
J’en profite cette année pour former deux guides accompagnateurs parmi nos guides chameliers qui, eux, connaissent le terrain et l’approche du tourisme qu’ils ont exercé depuis plusieurs années. Ils ont appris à manier correctement, au moins, une langue, le français, et là j’espère les mettre cette saison comme guides accompagnateurs, pour réduire petit à petit l’accompagnement étranger. Jusqu’à présent, l’accompagnement vient essentiellement de l’étranger, et ce sont des garçons et des filles formés dans des écoles de tourisme. Petit à petit, nous essayons de les remplacer par l’accompagnement local.

Vous vous débrouillez seul pour former vos guides, mais vous déplorez l’absence d’écoles de tourisme dans le Sud...
Nous avons l’impression que le tourisme n’est pas une préoccupation pour l’instant, sur le plan politique en tout cas. L’Etat ne fait pas grand-chose dans ce domaine. Dans le nord du pays, il y a des écoles, mais elles forment quelques hôteliers. Dans le domaine du professionnalisme touristique, il y a très peu de choses en Algérie. On se compare souvent à nos voisins mais, excusez-moi, au Maroc, il y a une véritable école encadrée par des professionnels du tourisme étrangers qui forment exactement des garçons comme ceux que vous voyez avec nous dans la méharée, qui sont « du cru », qui sont des nomades ou des villageois et qui ont appris le métier sur le tas. Ensuite, ils ont une formation poussée sur le plan touristique : l’approche touristique, les langues, la géographie, l’histoire et que sais-je encore ! Malheureusement, en Algérie, nous n’avons rien d’équivalent. Il y a quelques années, nous avons proposé au ministère de la Formation professionnelle et à sa direction, ici à Tamanrasset, un projet que l’on a appelé « Iminir », c’est à dire « le guide », pour la formation de guides touristiques parmi les jeunes professionnels que nous avons et qui ont du métier, qui connaissent parfaitement le terrain, puisqu’ils sont nés dedans, qui connaissent le touriste, mais auxquels il manque la théorie : les langues, une formation visuelle pour eux dont la plupart savent à peine lire et écrire. Une formation visuelle en histoire, en géographie, en géologie, pour qu’ils puissent parler aux touristes de leur environnement, de l’histoire de leur pays, de la géologie des régions qu’ils traversent, etc. Le dossier que nous avions alors soumis aux services de la formation professionnelle est tombé à l’eau. Il n’y a pas de volonté, alors que c’est tout à fait réalisable !

Lors de nos haltes en méharée, nous ne quittions jamais les lieux sans avoir brûlé nos ordures et rapporté avec nous celles qui ne peuvent être consumées. Cela est-il lié à votre noble idée et opération « Désert propre » ?
« Désert propre » est une idée de l’Unata, l’Union nationale des agences de tourisme alternatif, que je préside. Deux fois par an, nous nettoyons les sites qui sont beaucoup fréquentés par les touristes. Nous le faisons à la fin de la saison touristique et au début de la suivante. C’est une opération où malheureusement nous ne sommes pas aidés par l’administration, car il faut savoir que nous n’avons pas beaucoup de moyens humains et matériels pour la mener. Et souvent, ce ne sont pas toutes les agences qui acceptent de faire cette opération : c’est toujours le même noyau d’agences qui l’accomplit. Nous cotisons et nous essayons de regrouper les véhicules et les personnes pour nettoyer. Cela revient toujours à dire que le tourisme n’est pas vraiment une préoccupation importante en Algérie. A l’Unata, nous avons préconisé depuis très longtemps un tourisme en Algérie sur trois paliers : le balnéaire, un tourisme haut de gamme et d’aventure au nord du Sahara (les régions oasiennes) et, enfin, laisser l’extrême Sud dont le milieu est si fragile à un tourisme carrément élitiste et qui lui sert en fait de phare d’appel pour le tourisme en Algérie. A mon avis, cette idée de l’Unata pour une politique touristique en Algérie est viable pour le pays.

Les voyages thématiques sont toujours organisés par votre agence, comme par le passé. Sur quoi portent-ils ?
Nous sommes à l’origine des voyages thématiques en milieu désertique. En particulier, un des voyages très intéressants que nous avons organisé avec des étrangers et qui s’intitulait « Le désert et les étoiles ». C’était donc le rapport avec l’étendue du désert et le soir avec un astronome professionnel et de grosses lunettes où les touristes pouvaient observer les étoiles et les constellations. Nous avons également organisé des voyages sur des thèmes de botanique, de dessin et de gouache et là pour cette saison touristique qui ouvre en octobre, nous sommes sollicités pour un voyage très particulier de sept semaines : ce sont donc des toxicomanes qui viendront dans le désert pour se désintoxiquer et qui seront encadrés par des professionnels. C’est un voyage qui se déroulera à pied, à chameau et en 4x4 et qui partira d’une frontière à l’autre, d’In Guezam à la frontière algéro-nigérienne à Djanet à la frontière algéro-libyenne.

Par Naïma Chekchak, El Watan