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Au Maroc, les islamistes veulent rassurer

dimanche 10 décembre 2006, par Rédaction

Pour mieux se faire accepté au Maroc et démentir les soupçons de financement de son parti par les Etats-Unis, le président du parti du PJD, un parti politique islamiste modéré M. Saâd Eddine el Othmani, a déclaré que "le Maroc n’est pas l’Algérie".

Les islamistes veulent séduire au Maroc

Les rapports se suivent et se ressemblent : les Américains plaident pour un gouvernement où les islamistes « modérés » seraient au pouvoir notamment au Maroc. Pour rappel, la mobilisation du bureau de la Fondation « Carnegie » est devenue en un siècle l’un des think tanks les plus riches du monde, qui est dirigée par une longue continuité d’anciens responsables des services secrets et organiquement liée à une cinquantaine de multinationales spécialement dans le domaine énergétique. La Fondation « Carnegie » pour la paix internationale emploie plus de 200 chercheurs qui font en sorte des rapports spécialisés en politique étrangère, publiés en sept langues, dont l’arabe. Aussi, il est important de souligner, que l’une des figures de ce groupe d’experts n’est autre que Martin Indyck, l’ancien ambassadeur américain en Israël.

Il n’était donc pas étrange dans les déclarations du président du parti justice et développement, M. Saâd Eddine El Othmani, quand il a fait allusion que le rapprochement de son parti vis-à-vis de l’Administration US, ne sera jamais celui a été observé en Algérie (entendre le FIS dissous), quand en 1993, un haut responsable de la CIA, connu sous le nom de Peter Brown avait reçu à plusieurs reprise à l’ambassade US à Alger, Abassi Madani et deux autres membres influents du parti intégriste, pour discuter buisines. On y apprend, grâce à un rapport détaillé de la CIA daté du 17 janvier 1994, qui a d’ailleurs été dévoilé, faisant état d’accords « secrets » entre le FIS et l’Administration US, via ce haut responsable de la CIA, sur la question dans le cas ou le FIS arriverait au pouvoir ; ce qui ne faisait aucun doute pour l’administration US.

Il devait (Abassi Madani) respecter quelques engagements en échange de l’aide présente et future de Washington. Parmi les quatre engagements paraphés par le FIS et la CIA, on cite les deux points les plus importants :

 Primo : honorer tous les contrats pétroliers et gaziers en cours.
 Secondo : favoriser les investisseurs américains su détriment de Paris, jugée trop hostile aux islamites algériens.

Ingérence US ? quoiqu’il en soit, et au-delà du caractère prétentieux du conseil de la CIA, ledit mariage de raison entre les deux parties, qui « ont échoué à créer un espace public, soumis aux règles du jeu, où s’affrontent et se confrontent les communautés d’idées et les différents projets ». Le soutien des Etats-Unis aux islamistes au Maroc est un parti-pris politique qui, dans le droit fil d’une conception américaine adopté vis-à-vis de l’Algérie dès la montée des islamistes, compte à favoriser un partenaire au détriment des autres. Saâd Eddine El Othmani, qui a profité lors de ce casting presque parfait, sait de quoi il parle quand il a martelé que le cas du PJD est loin d’être celui du FIS en Algérie.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république