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Avec l’Europe, Bush veut faire la paix au Proche-Orient

mardi 22 février 2005, par nassim

A Bruxelles, George Bush a cherché à gommer les querelles du passé • Le président américain a exhorté les Européens à travailler à ses côtés pour la paix au Proche-Orient.

Bonjour la vieille Europe, voici le nouveau George Bush. Au début de sa tournée européenne programmée pour tirer un trait sur les divisions de la guerre en Irak, le Président américain a exhorté lundi les pays européens à se renforcer et à se joindre aux Etats-Unis dans « la dure mission de faire avancer la paix et la liberté dans le monde ».

Bush a même gommé les querelles du passé : « Certains pays européens ont participé au combat pour libérer l’Irak, tandis que d’autres ne l’ont pas fait. [Mais] aucun débat temporaire, aucun désaccord passager entre nos gouvernements, aucune puissance sur terre ne nous divisera jamais. » Pour sceller l’amitié retrouvée, le président américain a prôné l’avènement d’une « nouvelle ère d’union transatlantique » pour placer « ensemble (...) l’Histoire sur la voie de l’espoir ». A commencer par le conflit israélo-palestinien. « Notre meilleure opportunité, et notre but immédiat, c’est la paix au Proche-Orient », car « l’avenir de nos nations et l’avenir du Proche-Orient sont liés. (...) Le monde ne doit pas trouver le repos tant qu’il n’y aura pas une résolution juste et équitable de ce conflit », a-t-il dit.

L’Iran n’est pas l’Irak

Alors que le dialogue a repris entre le Premier ministre de l’Etat hébreu Ariel Sharon et le nouveau président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Bush a affirmé qu’« après de nombreux faux départs, des espoirs brisés et des vies volées, un règlement du conflit entre Israéliens et Palestiniens est à présent à portée de main. » « Nous sommes déterminés à ce que deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix et dans la sécurité », a-t-il ajouté devant un parterre de responsables européens. Ce qui veut dire que les Palestiniens doivent renoncer au terrorrisme, que les Etats arabes de la région doivent « reconnaître Israël » et que les Israéliens doivent geler les implantations dans les territoires occupés : « un Etat constitué de territoires morcelés ne fonctionnera pas », a martelé le président Bush.

Bush a changé de ton en évoquant la Syrie et l’Iran. Au moment où plusieurs dizaines de milliers de personnes défilaient dans les rues de Beyrouth contre l’occupation syrienne, le président américain a exigé que Damas cesse « de soutenir des groupes terroristes cherchant à anéantir les espoirs de paix entre Israéliens et Palestiniens » et mette « fin à son occupation du Liban ». L’Iran, quant à lui, doit se démocratiser et renoncer à fabriquer la bombe nucléaire « pour le bien de la paix ». Si Bush a appuyé les efforts de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni pour inciter Téhéran à faire toute la clarté sur son programme atomique et répété que « l’Iran n’est pas l’Irak », il a laissé planer une menace contre le régime des mollahs : « il ne faut retirer aucune option de la table. »

Par Libération.fr (d’après AFP et Reuters)