Accueil > INTERNATIONAL > Bachar Al-Assad prétend être aimé en Syrie

Bachar Al-Assad prétend être aimé en Syrie

mardi 21 juin 2011, par Rédaction

Le dictateur syrien Bachar Al-Assad a encore une fois étonné avec un discours hallucinant en prétendant qu’il était aimé par la population syrienne.

Bachar Al-Assad prétend être aimé en Syrie.

Entre rire ou ricanement, le président syrien Bachar Al-Assad, tout en admettant que la Syrie se trouve à un « tournant », n’a pas, une fois de plus, trouvé les mots justes qui apaisent et ouvrent une perspective. Il a semblé, hier, d’une terrible légèreté alors que le contexte est d’une extrême gravité. C’est un troisième discours de crise où Bachar Al-Assad montre qu’il n’a pas entendu ces voix, excédées et impatientes, qui montent du pays. Et surtout, il est resté enfermé dans la logomachie, inutile même dans le cas où cela est vrai, du complot ourdi de l’extérieur. Et bien entendu, il fait un distinguo faussement subtil entre les « saboteurs », ceux qui sont recherchés ou « demandés » par la justice et les demandeurs de réformes. La répression, elle, se moque de ces subtilités et frappe indistinctement. Même des enfants.

Quand la catégorie de ceux qui sont « demandés » par la justice atteint le chiffre de 64.000 personnes, cela fait du monde. Trop de monde pour que le régime puisse avoir raison. Et on peut aisément comprendre qu’ils n’aient pas envie en ces temps durs d’aller tester l’indépendance de la justice syrienne. Il y a dans ce troisième discours de Bachar Al-Assad la même arrogance qui s’offusque de l’outrecuidance de ces Syriens qui le contestent, lui et son régime. Le président syrien prétend que l’histoire permettra de dévoiler les éléments du « complot » contre son pays. Peut-être que oui. Mais l’histoire enregistre déjà que ce sont bien les agissements répressifs qui ont poussé les Syriens d’une demande modeste de réformes et d’ouverture à une exigence de changement total. L’histoire retiendra que trois mois de répression auront ruiné le crédit que les Syriens accordaient au régime de préserver la sécurité et de défendre une politique extérieure patriotique. Désormais, le régime et ses appareils sont vus par une grande partie de la population comme une source d’insécurité.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran