Accueil > INTERNATIONAL > Barack Obama face aux réalités du monde

Barack Obama face aux réalités du monde

mercredi 12 novembre 2008, par Samir

Le président élu des Etats-Unis Barack Obama pourrait avoir du mal à mettre en place ses promesses électorales tant les dégâts causés par Bush sont nombreux.

Barack Obama et George Bush.

Rien n’a filtré des deux heures d’entretiens entre le président Bush et son successeur le sénateur Obama à la Maison-Blanche. Lors de cette première rencontre entre les deux hommes, moins d’une semaine après l’élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis, les deux hommes ont mis de côté leurs divergences, l’heure était à la passation de consignes. Une transition qualifiée de très délicate par les observateurs, autant que celle de 1933 après l’élection de Franklin Roosevelt en pleine crise économique, ou celle de 1861 avec Abraham Lincoln. Il semblerait que, de part et d’autre, le maitre mot était modus vivendi. Les attaques et les animosités personnelles et partisanes devaient être mises de côté afin de faciliter la transition entre les deux administrations. D’ailleurs, le président Bush a jugé « bons, constructifs, détendus et amicaux » ses entretiens avec Barack Obama, a rapporté sa porte-parole Dana Perino. « Il a une nouvelle fois promis une transition en douceur », a-t-elle dit. La discussion a été « productive et amicale », a dit Stephanie Cutter, porte-parole de l’équipe du sénateur de l’Illinois. Les rancœurs d’une campagne au cours de laquelle Barack Obama s’est servi de l’impopulaire Bush comme épouvantail ont apparemment été mises de côté, et l’équipe d’Obama a salué la « chaleur » de la réception. Reste qu’au-delà des amabilités de circonstances, la grande inconnue demeure la réponse de l’équipe du président élu aux différents défis auxquels sont confrontés les Etats-Unis, parmi lesquelles la guerre contre le terrorisme, les engagements en Afghanistan et en Irak, mais surtout la crise financière internationale.

A ce propos, personne n’a fourni la moindre indication sur ce que se sont dit Bush et Obama quand ils ont eu leur premier tête-à-tête. Quand il deviendra le premier président noir des Etats-Unis, Barack Obama reprendra un pays en proie à la dépression économique et à deux guerres à l’issue incertaine. Cependant, le président Bush a mis en garde contre le risque que les terroristes ne profitent d’un flottement dans la période de transition pour frapper à nouveau. Il a promis de tout faire pour faciliter la tâche de son successeur. A ce sujet, le sénateur de l’Illinois va hériter de services secrets plus que jamais renforcés et une grande marge de manœuvres dans des pays avec lesquels les Etats-Unis ne sont pas en guerre. A ce propos, Barack Obama semble s’inscrire dans la même optique que son prédécesseur. Car revenir sur les décrets concernant les services secrets limiterait les possibilités d’action du nouveau président et les capacités américaines à riposter au terrorisme par des moyens militaires ou non, a estimé un responsable du renseignement. D’ailleurs, en pleine campagne, Barack Obama avait déjà exprimé sa volonté d’utiliser ces moyens de guerre souterraine s’il le jugeait nécessaire. Dans un discours en août, il a indiqué qu’il poursuivrait les terroristes les plus dangereux au Pakistan, même sans l’accord de ce gouvernement. « Si nous avons des renseignements utilisables concernant des terroristes qui en valent la peine, et si le président Musharraf n’agit pas, nous le ferons », avait alors déclaré le candidat Obama. Quoi qu’il en soit, la continuité est de mise entre la nouvelle administration et celle de George Bush. Seuls quelques petits détails feront la différence, comme par exemple la fermeture annoncée de Guantanamo, comme l’a réaffirmé hier un responsable du staff d’Obama.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant