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Capilari : Berlusconi tempère

jeudi 5 mai 2005, par nassim

Alors que l’opposition italienne exige des excuses officielles de la part du Pentagone dans l’affaire de l’agent italien Capilari, tué par les soldats américains ; Berluscuni tempère et réaffirme qu’il ne retirera pas ses troupes d’Irak.

Jeudi devant le parlement, le président du conseil italien a demandé aux Etats-Unis de reconnaître une faute de

Nicola Calipari

ses soldats dans la mort de son agent Nicola Calipari à Bagdad, mais ne retirera pas ses troupes d’Irak à cause de « ce fatal incident ». Berlusconi avait informé la veille le président américain de la teneur de son intervention au cours d’un entretien téléphonique. George W. Bush lui avait exprimé ses condoléances pour la mort de Calipari, mais n’avait présenté aucune excuse. Une attitude que déplore l’opposition italienne : cette dernière a demandé à Berlusconi d’exiger des excuses américaines. Calipari a été tué par balles à proximité d’un barrage de l’armée américaine près de l’aéroport de Bagdad, en mars, en escortant la journaliste italienne Giuliana Sgrena qui venait d’être libérée par ses ravisseurs irakiens. Les Etats-Unis et l’Italie ont mené une enquête conjointe sur cet incident, mais leurs conclusions divergent.

Rome attribue la fusillade à l’inexpérience et la nervosité des soldats américains, et à la mauvaise organisation du barrage routier. Washington estime que ses troupes n’ont commis aucune faute, et met en cause la conduite trop rapide du chauffeur italien, ainsi que l’absence d’information communiquée par l’Italie au sujet de la mission de Calipari.

« Notre position et nos attentes ont été formulées le 8 mars : faire la lumière sur les circonstances de la mort de Nicola Calipari, identifier les responsabilités et demander la punition des coupables, a rappelé le chef du gouvernement au début de son intervention. Mais je veux dissiper un malentendu : il n’y a aucun lien entre l’homicide de Calipari et notre rôle en Irak », a-t-il annoncé. « Le retrait de nos troupes d’Irak ne sera pas unilatéral, mais décidé en concertation avec les alliés ».

Source : Libération.fr