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Elections en Azerbaïdjan

dimanche 6 novembre 2005, par Souad

Un scrutin est organisé en Azerbaïdjan pour renouveler le parlement, et malgré les accusations de l’opposition démocratique qui crie à la fraude massive, Yeni Azerbaijan, le parti au pouvoir, devrait maintenir sa majorité.

L’opposition en Azerbaïdjan appelle à une révolution Orange.

Les pays occidentaux, qui ont des intérêts dans le secteur pétrolier, espèrent un scrutin relativement équitable qui ne sera pas suivi de troubles.

Mais les formations de l’opposition en Azerbaïdjan ont promis d’ores et déjà de tenir des rassemblements la semaine prochaine pour protester contre les importantes manipulations auxquelles elles s’attendent. Pour les analystes, il est cependant peu probable que se reproduise à Bakou un scénario comme en ont connu la Géorgie après les élections de la fin 2003 ou l’Ukraine après les scrutins de la fin 2004.

Mille cinq cents candidats sont en lice pour les 125 sièges du parlement, le Milli Majlis. Les députés sont élus au scrutin majoritaire, alors qu’au cours des précédentes législatives, 25 sièges étaient attribués à la proportionnelle.

Le parlement sortant est dominé par Yeni Azerbaijan. L’opposition ne contrôle que quatre sièges, détenus par des membres du Front national. Le Front national et le Parti démocratique sont alliés au sein du bloc Azadlik (Liberté), principale alliance électorale de l’opposition.

La campagne électorale en Azerbaïdjan a été entachée de violences entre les forces de police et l’opposition. Pour l’ONG Human Rights Watch, dont le siège est à New York, la répression orchestrée par les autorités rend impossible la tenue d’un scrutin équitable, même si des diplomates occidentaux prévoient un mieux par rapport aux précédentes élections.

La tension est toutefois retombée depuis que le président Ilham Aliev, qui a succédé à son père Haïdar Aliev en 2003, a modifié voici deux semaines, sous la pression internationale, la loi électorale et accepté la venue d’observateurs envoyés par des ONG financées par des pays tiers en Azerbaïdjan.

Mais des diplomates occidentaux, s’ils lui accordent la volonté de réformer son administration, notent aussi que le jeune président - 43 ans - lutte encore pour imposer son autorité sur la "vieille garde".

Synthèse de Souad
D’après Reuters