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Etats-Unis - Irak : al-Hakim chez Bush

mardi 5 décembre 2006, par Bilal

Le président des Etats-Unis, George W. Bush, a reçu le chiite Abdul-Aziz al-Hakim, président du prinpal parti au parlement irakien, pour discuter de la situation sécuritaire en Irak.

al-Hakim en visite aux Etats-Unis

La Maison Blanche a en outre annoncé que George W. Bush rencontrerait dans la foulée, jeudi, son plus proche allié en Irak, le Premier ministre britannique Tony Blair. Car la Maison Blanche admet désormais d’en dresser le constat : "je crois que personne ne considère que le niveau de violence est acceptable", notait son porte-parole Tony Snow lundi. Avec Al-Hakim, considéré comme l’homme politique le plus puissant du pays, et avant de rencontrer le mois prochain le vice-président sunnite Tariq al-Hachémi, Bush devrait évoquer la réconciliation politique dans le cadre de la constitution irakienne, a précisé Tony Snow.

Mais les deux hommes parleront aussi des relations avec l’Iran chiite, et de ce que peuvent faire les modérés dans tous les camps pour consolider le fragile gouvernement bagdadi. Al-Hakim, qui est un ami du guide spirituel chiite le grand Ayatollah Ali al-Sistani, est aussi le chef du principal parti chiite, le Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak (CSRII). Il est proche des mollahs de Téhéran, où il vivait en exil jusqu’à la chute du régime de Saddam Hussein. Sa milice, la Brigade Badr, formée et armée par les Iraniens, est considérée comme responsable de certaines des violences inter-communautaires.

Al-Hakim, qui s’était difficilement laissé convaincre d’accepter la nomination d’al-Maliki à la tête du gouvernement, devrait chercher à convaincre son hôte américain de parler enfin avec son ennemi iranien pour trouver une solution en Irak. Et à le rassurer sur le rôle positif que peut jouer Téhéran. Alors que l’impatience et les attentes montent de voir Washington changer de cap en Irak, le Conseil à la sécurité nationale de Bush, Stephen Hadley, expliquait très clairement que son patron reconnaissait la nécessité d’une nouvelle inflexion.

Synthèse de Billal
D’après AP