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George W.Bush sous le feu des critiques

dimanche 9 mai 2004, par Hassiba

Le pourcentage d’Américains estimant que la guerre contre l’Irak n’aurait pas dû être lancée (47%) dépasse désormais celui de ceux qui l’approuvaient (42%). En un an, George W. Bush a vu le soutien du peuple américain, qui avoisinait les 70%, fondre comme neige au soleil.

Il faut dire que le scandale des sévices infligés par des soldats américains à des prisonniers irakiens et les 128 militaires américains tués au front au cours du mois d’avril dernier sont pour beaucoup dans cette chute de popularité. C’est surtout le fait que le patron de la Maison-Blanche ait été l’un des derniers à avoir été mis au parfum dans cette affaire de sévices qui a fait basculé la balance. John Kerry, son adversaire démocrate dans cette course à l’élection présidentielle, n’a pas raté l’occasion de tirer à boulets rouges sur lui. “Comme président, je n’aurais pas été le dernier à savoir ce qui se passe sous mon commandement”, faisant référence au fait que Bush ait appris l’information du scandale en regardant les images à la télévision. “L’Amérique n’a pas seulement besoin d’un nouveau secrétaire à la Défense. Nous avons besoin d’un nouveau président”, a ajouté le candidat démocrate.

L’audition du secrétaire d’État à la défense Donald Rumsfeld, vendredi par le Congrès, a contribué à affaiblir la position de George W. Bush sur la scène médiatique.

En effet, durant les six heures de son audition, Rumsfeld a été amené à reconnaître d’autres faits, comme l’existence d’autres photos et d’enregistrements vidéo beaucoup plus compromettants. Son refus de démissionner constitue un véritable boulet que devra traîner Bush tout au long des six prochains mois précédant la campagne électorale présidentielle. Ces révélations et la réaction tardive de l’Administration Bush se sont rapidement fait ressentir dans les sondages. Le soutien du président américain au premier responsable du Pentagone et sa décision de le maintenir à son poste pourraient lui coûter cher. C’est du moins l’avis des observateurs de la scène américaine. À cela vient se greffer la situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour en Irak. L’augmentation du nombre de soldats américains tués en Irak, qui atteint plus de 700 depuis l’invasion de l’Irak le 20 mars 2003, pénalise énormément George Bush aux yeux de ses compatriotes.

Ils sont maintenant 55% à désapprouver sa manière de gérer la crise irakienne selon un sondage du très réputé institut Gallup. Cela n’a pas manqué d’éclipser les bons résultats enregistrés sur le plan économique par l’Administration Bush. L’annonce de la création de 288 000 postes d’emploi durant le seul mois d’avril et la baisse du taux de chômage de 6,4% à 5,6% sont pratiquement passées inaperçues, alors que le locataire du bureau ovale misait énormément sur le volet économique pour redorer son blason aux yeux des Américains. Une chose est sûre, son second mandat à la Maison-Blanche est loin d’être acquis. Il devra cravacher dur pour battre le candidat démocrate, qui exploite à fond les faiblesses de l’Administration Bush dans la gestion de l’Irak.

Heurts entre partisans de Sadr et soldats britanniques

Des heurts ont opposé, hier, des soldats britanniques à des partisans du chef chiite radical Moqtada Sadr à Bassorah et Amara, dans le sud de l’Irak, au cours desquels cinq miliciens ont été tués et trois soldats blessés, selon des sources hospitalières et militaires. Des dizaines de miliciens armés de lance-roquettes, de kalachnikovs et de grenades arpentaient en fin de matinée plusieurs districts de Bassorah (550 km au sud de Bagdad) et les routes principales de la ville, prenant le contrôle de celle menant aux provinces du Nord, selon le journaliste de l’AFP sur place. Les soldats britanniques étaient pour leur part déployés un peu partout dans la ville et notamment au siège du gouvernorat. Tôt le matin, des affrontements ont éclaté avec les soldats britanniques dans la ville faisant deux morts parmi les miliciens, a indiqué un porte-parole militaire britannique à Bagdad, John Arnold. Un troisième a été capturé alors qu’un soldat britannique a été légèrement blessé, a ajouté le porte-parole. Les heurts ont suivi deux attaques des miliciens aux roquettes antichars et à l’arme légère contre des patrouilles britanniques dans le centre de Bassorah et près d’un bâtiment des anciens renseignements militaires dans le nord-ouest de la ville. Après ces attaques et les affrontements, les troupes britanniques ont mené un raid vers 10h locales (6h GMT) contre le bureau de Moqtada Sadr à Bassorah, qui était alors vide.

Par Abdelkamel K., liberte-algerie.com