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Grève des transporteurs au Maroc

jeudi 5 avril 2007, par Rédaction

La grève des professionnels du transport au Maroc déclenchée le mardi 3 avril pour dénoncer la réforme du Code de la Route, perturbe l’économie marocaine.

Le Ministre des Transports Karim Ghellab - Maroc

Le mois dernier, les chauffeurs commerciaux de tout le pays s’étaient mis en grève pour protester contre un projet de loi visant à imposer de lourdes sanctions pour non respect des règlements de circulation. La grève des transporteurs au Maroc avait été provisoirement levée le 15 mars après que le Ministre des Transports Karim Ghellab eut invité les grévistes à prendre part aux négociations. Ce projet de loi permet au gouvernement de retirer les permis de conduire, ainsi que la mise en fourrière des véhicules, et la prison pour les conducteurs en cas d’accident.

Le mouvement de grève auquel ont appelé l’Union des Confédérations professionnelles du secteur du transport et le Conseil Syndical des travailleurs du secteur du transport routier et des voyageurs, perdure en dépit des multiples rencontres que ces derniers ont tenues avec le ministre du Transport. Confrontés à la non disponibilité de taxis et de bus, les voyageurs dans les zones urbaines et rurales du Maroc paient des prix exorbitants pour bénéficier des services de transports clandestins. Selon les responsables des principaux ports de Casablanca et de Kenitra, le manque de camions retarde la livraison des marchandises. Les prix des légumes, des fruits et des denrées de base ont augmenté de manière régulière, et de nombreux observateurs estiment que la situation pourrait empirer dans les jours qui viennent.

Le Secrétaire Général de l’Association Nationale du Transport, M.Berrada Abdelghani, souligne dans un communiqué que ce projet de loi nécessite quelques modifications qui doivent prendre en compte les intérêts de tous les intervenants dans le secteur. Dans l’attente d’une solution à ce conflit social, les syndicalistes se disent prêts a continuer jusqu’à obtenir gain de cause. De leur point de vue, la lutte contre les accidents de la circulation au Maroc passe non pas par la répression des conducteurs, mais par la moralisation du contrôle routier et par l’amélioration des conditions sociales et salariales des intervenants dans le secteur du transport. Le Ministre des Transports Karim Ghellab a insisté sur le fait qu’il n’avait pas l’intention de céder à ce qu’il qualifie de chantage.

Synthèse de Rayane
D’après Magharebia