Israël : Kadima victorieux ?

Quel que soit le vainqueur du scrutin, organisé à la veille de l’entrée en fonction d’un gouvernement palestinien dominé par le Hamas, une chose paraît certaine : le processus de paix restera en suspens. Les islamistes du Hamas, vainqueurs surprise des législatives palestiniennes du 25 janvier, restent voués à la destruction de l’Etat juif et à la "résistance armée contre l’occupation". Les principaux partis israéliens excluent de dialoguer avec le Hamas s’il ne se réforme pas radicalement.

Olmert, dont le nouveau parti centriste Kadima est donné grand favori, présente le scrutin de mardi comme un référendum sur son "plan de consolidation" - qui prévoit, en cas d’échec des efforts de paix, de fixer les frontières permanentes d’Israël d’ici à 2010 en évacuant des colonies juives isolées en Cisjordanie mais en renforçant les grandes implantations. Ce plan, qui peut affecter un quart des 240.000 Israéliens établis en Cisjordanie (alors que le retrait de Gaza concernait 8.500 colons), se heurte à une vive opposition des Palestiniens, dont 2,4 millions vivent dans le territoire.

Ces derniers y dénoncent à la fois un projet d’annexion et une atteinte aux liaisons directes entre leurs centres urbains. Ce qui, disent-ils, enterre leur espoir de créer un Etat viable et d’un seul tenant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. En Israël, rares sont ceux qui croient en un accord de paix définitif. La majorité préfère pour le moment s’abriter derrière la "barrière de sécurité" en construction en Cisjordanie.

Synthèse de Rayane
D’après Reuters