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Italie : Silvio Berlusconi épinglé
mardi 4 avril 2006, par
La promesse de Silvio Berlusconi d’abroger la taxe d’habitation en Italie s’il était réélu, a été fortement critiquée par la gauche italienne qui dénonce le discours démagogique du Cavaliere.
Le président du Conseil a lancé cette idée à la toute fin de son dernier duel télévisé, lundi soir à la télévision nationale, avec le chef de file de la gauche, Romano Prodi, qui n’a pas pu riposter. Le débat a été suivi par environ 12 millions de téléspectateurs, et son enjeu se mesurait à la proportion d’indécis détectée par les sondages parmi les électeurs appelés aux urnes les 9 et 10 avril. Quelque 16 millions de personnes avaient regardé leur premier face à face télévisé, en mars.
"Il a fait cette promesse de réduction d’impôt de façon si démagogique", a déclaré Piero Fassino, qui dirige les Démocrates de gauche, principal parti de la coalition de centre-gauche emmenée par Prodi. "Mais aujourd’hui, Berlusconi doit des explications aux 8.000 maires qui veulent savoir d’où ils vont tirer l’argent nécessaire au financement des services publics - crèches, services aux personnes âgées, travaux routiers - actuellement assuré par la taxe d’habitation."
Le président du Conseil a promis en effet aux Italiens l’abrogation de la taxe d’habitation, ou ICI, sur leur résidence principale. Cette taxe génère à l’heure actuelle environ 2,3 milliards d’euros versés directement aux municipalités pour le financement des services publics. Revenant mardi sur les conditions de mise en oeuvre de cette promesse électorale, le président du Conseil a soutenu qu’elle pourrait être aisément financée par redéploiement. "Il s’agirait d’une somme de l’ordre de 2,3/2,5 milliards d’euros. C’est un petit changement. Nous pouvons aisément trouver d’autres sources de financement", a-t-il dit devant la presse.
Synthèse de Ahlem
D’après Reuters