L’Algérie compte trois millions de puces non identifiées

Le constat est qu’un travail colossal a été réalisé par les trois opérateurs activant dans le secteur de la téléphonie mobile en Algérie, mais un autre révèle que des millions d’Algériens n’ont pas répondu à l’appel d’identification lancé il y a plusieurs mois. Depuis le lancement de cette opération d’envergue le 27 février 2008, il a été enregistré, selon un dernier bilan, près de 11,5 millions de puces qui ont pu être identifiées auprès des trois opérateurs de la téléphonie mobile, à savoir ATM Mobilis, Orascom Télécom Algérie et Wataniya Télécom Algérie, avons-nous appris auprès d’une source proche du dossier. Ce chiffre est révélateur de deux choses. La première est que près du tiers des cartes Sim vendues en Algérie ne sont pas identifiées, puisque notre pays comptait près de 31 millions de puces commercialisées à mai 2008, selon les chiffres avancés à l’époque par l’ex-ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. La seconde est le travail remarquable accompli par les opérateurs pour la réussite de cette opération, de même que la prise de conscience de plusieurs millions de citoyens qui ont afflué pour régulariser leur situation et se conformer à la loi.

Mais s’il est vrai que les efforts déployés ont été couronnés de succès, au vu des régularisations effectuées, il n’en demeure pas moins que les cartes Sim, dont les détenteurs n’ont pas pu se faire connaître ou n’ont simplement pas daigné le faire à la dernière échéance accordée, comptant peut-être sur un énième report, reste important. Toujours selon le dernier bilan arrêté par les autorités concernées, 3 millions de puces anonymes restent encore à identifier en Algérie. Il est clair qu’un nombre aussi important ou un peu moins, sachant que les chiffres changent tous les jours, ne pourra être régularisé d’ici à demain minuit. Quels que soient les efforts que l’on fournira et même si les horaires de fermeture des boutiques des opérateurs dédiées à l’identification étaient allongés au maximum, il serait pratiquement illusoire de croire que l’on puisse venir bout de ce que l’on aurait aimé faire, nous a avoué avant-hier l’un des opérateurs. Il faut savoir que la téléphonie mobile, qui connaît une très forte croissance en Algérie, reste parmi les secteurs les plus attrayants et celui qui a drainé de gros investissements étrangers.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant