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L’Allemagne souhaite une réforme institutionnelle de l’UE

jeudi 18 janvier 2007, par Souad

L’Allemagne qui préside l’UE, a par la voix de la chancelière Angela Merkel, insisté sur la nécessité absolue d’une réforme institutionnelle de l’Union européenne.

Angela Merkel - Allemagne.

"Un échec serait un échec historique", a affirmé la chancelière allemande devant le Parlement européen auquel elle présentait son programme d’ici à la fin du mois de juin. "Je m’engage à ce qu’à la fin de la présidence allemande, nous ayons une feuille de route pour l’avenir du traité constitutionnel. Il faut qu’à la fin de la législature, ce processus soit terminé, c’est-à-dire d’ici 2009", a-t-elle dit.

Angela Merkel a estimé que la période de réflexion que les 25 - aujourd’hui 27 - se sont imposée après l’échec, en 2005, des référendums français et néerlandais sur le projet de traité constitutionnel européen, était "terminée". Elle a prédit qu’une "Europe bureaucratique, divisée" ne serait pas en mesure de relever des défis comme le changement climatique, la croissance et la nécessité de garantir la stabilité des Balkans ou du Proche-Orient.

Si le PPE (Parti populaire européen), le plus grand groupe du Parlement auquel appartient cette chrétienne-démocrate, a logiquement affirmé son soutien à la chancelière de l’Allemagne, la gauche l’a invitée à se préoccuper davantage de social. "Pour que l’Europe continue à progresser, nous devons récupérer la confiance de ceux qui sont sans travail", a ainsi affirmé le Danois Poul Nyrup Rasmussen, président du Parti socialiste européen.

Insistant sur les valeurs de "liberté" et de "tolérance" qui sont "l’âme" de l’Europe, la chancelière allemande a été peu diserte sur la méthode à employer pour relancer la réforme. "Nous avons compris que, sur un certain nombre de points, les citoyens ne voient pas quelle est la valeur ajoutée de l’Europe", a-t-elle convenu lors d’une conférence de presse à laquelle participaient ses homologues portugais et slovène, José Socrates et Janez Jansa.

Anticipant sur le traité, qui prévoit une présidence stable de l’UE élue pour deux ans et demi, l’Allemagne a en effet décidé d’associer à son mandat les deux pays qui lui succéderont d’ici au premier semestre 2008. "Nous allons contacter les différents Etats membres, voir les problèmes qu’ils rencontrent vis-à-vis du traité tel qu’il existe", a poursuivi Angela Merkel.

Synthèse de Souad
D’après Reuters