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L’Egypte et la Côte d’Ivoire ou la leçon de la régularité

jeudi 31 janvier 2008, par Rédaction

L’Egypte et la Côte d’Ivoire se sont montrés exemplaires à l’occasion du premier tour de la Coupe d’Afrique des nations 2008.

L’Egypte et la Côte d’Ivoire séduisent en CAN 2008.

Deux ans après la campagne égyptienne et l’explication de la finale réglée par les cruels tirs au but, les deux grandes nations du football africain sont toujours au rendez-vous. Dominatrices dans leurs groupes respectifs, elles l’étaient à plus d’un titre. Il faut dire, statistiques aidant, qu’il n’est pas aisé de garder le même rendement pour une sélection nationale des années durant. Bien des champions d’Afrique en titre ont subi la déroute l’édition d’après. Grisées par le succès et minées par l’instabilité, ces sélections sont « abandonnées » par cette précieuse régularité. L’Algérie, championne en 1990 à Alger en a fait la triste expérience deux ans après en goûtant à l’amère débâcle de Ziguinchor au Sénégal. Ce n’est pourtant pas une évolution inéluctable. L’exemple des Pharaons et des Eléphants est là en cette terre de football ghanéenne pour démentir cette assertion. La régularité détonante affichée par des Pharaons et des Eléphants jalousés par les autres n’est pourtant pas le fruit du hasard loin s’en faut.

C’est le résultat inéluctable du travail et du sérieux dont font preuve les décideurs sportifs des deux pays. L’encadrement technique brille par sa stabilité. Hassan Shehata, entraîneur du onze égyptien, est détenteur du titre en 2006. Gérard Gili, sélectionneur de la Côte d’Ivoire, a été finaliste aux côtés de son compatriote Henri Michel il y a deux ans avec pratiquement le même groupe. Avant d’être rappelé pour remplacer l’Allemand Stielike, obligé de quitter son poste pour des raisons familiales, il s’occupait de l’équipe olympique ivoirienne. Il est vrai que les deux footballs continuent à produire des génies de la balle ronde, à l’image de l’immense Drogba ou du prodige Zidan. Mais le génie individuel ne suffit pas. Le collectif semble être érigé en religion pour ces deux équipes. Et le « jouer ensemble » pour reprendre le concept d’un confrère est un label bien mis en évidence. L’Egypte, détentrice du record des titres africains à l’échelle des nations est une institution à elle seule. Mais le cas ivoirien est d’autant méritoire que ce pays ne jouit nullement d’une stabilité politique et économique à même de lui permettre un tel épanouissement. Dans cette CAN ghanéenne les deux finalistes de 2006 pourraient fort bien se retrouver en demi-finales.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune