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L’Europe et l’Asie affichent leur convergence à Pékin

dimanche 26 octobre 2008, par Rédaction

L’Asie et l’Europe appellent d’une seule voix à une profonde réforme du système financier international.

L’Europe et l’Asie discutent de la crise financière.

Le sommet bisannuel de l’ASEM ne pouvait pas mieux tomber. En plein tourment dû à la crise financière internationale, l’Asie et l’Europe accordent ses violons, du moins en apparence. Les divergences d’intérêts et autres nationalismes économiques mis de côté, les deux principaux blocs géopolitiques au monde se sont mis d’accord pour « insister » sur une refonte sérieuse des institutions de Bretton Woods. « Nous avons besoin d’innovation financière pour mieux servir l’économie, mais avons encore plus besoin d’une plus grande régulation financière pour assurer la stabilité financière », a affirmé le Premier ministre chinois Wen Jiabao, lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet de l’Asem. « L’économie virtuelle doit être coordonnée avec l’économie réelle, il ne faut pas que les problèmes de l’économie virtuelle influencent le développement de l’économie réelle », a-t-il poursuivi, soulignant que les mesures prises pour faire face à la crise actuelle n’étaient pas « suffisantes ». Pour sa part, le président français, également président en exercice de l’Union européenne, a affirmé que « des décisions seront prises » à Washington. Est-ce le présage d’une concertation stratégique entre l’Europe et l’Asie pour une refonte globale du système financier international à l’occasion du sommet du 15 novembre prochain ?

En tout cas, le propos de Nicolas Sarkozy concorde avec le texte de la déclaration de Pékin. « Les dirigeants s’engagent à entreprendre une réforme réelle et de fond des systèmes internationaux monétaire et financier », selon le texte adopté dans la capitale chinoise. Wen Jiabao a confirmé, pour sa part, que son pays prendrait une part « active » au sommet qui doit réunir le 15 novembre à Washington les grandes puissances industrialisées et émergentes du G20 sur la crise financière. « Nous discuterons avec les dirigeants du monde de mesures pour faire face à la crise financière de manière pragmatique et commune », a-t-il dit, affirmant qu’il fallait montrer de la « confiance, de la coopération et de la responsabilité ». La Chine compte peser de tout son poids pour se tailler une part importante dans le nouvel échiquier géopolitique international à la lumière du tsunami financier qui a mis à mal les grandes puissances capitalistes, les Etats-Unis en tête. Mais les risques de récession mondiale, déjà perceptible aux Etats-Unis et en Chine, brouillent quelque peu les pistes et le sommet du G20 risque d’être beaucoup plus une foire d’empoignades qu’un nouveau Bretton Woods. Et pourtant, le président français fait montre d’un grand optimisme. « Ce qu’a dit le Premier ministre chinois est très illustratif de l’état d’esprit de nos amis d’Asie », a déclaré Nicolas Sarkozy hier, au côté de Wen Jiabao. « Avant la préparation de ce sommet [de Washington, ndlr], tous nous ont fait part de leur volonté que ce sommet soit conclusif, qu’il y ait des décisions », a dit le président Sarkozy.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant