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L’Union pour la Méditerranée en débat en France

lundi 14 juillet 2008, par Kahina

Le sommet de l’Union pour la Méditerranée s’est ouvert hier à Paris en France en présence du président Abdelaziz Boouteflika.

L’Union pour la Méditerranée.

Alors que les travaux à huis clos du sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée venaient à peine de commencer que le président de la République exposait via l’APS, à laquelle il a accordé un entretien, son sentiment, longtemps gardé pour lui, sur le projet cher à son ami Sarkozy auquel il a fini par dire oui lundi dernier. En réponse à une question sur la manière de mieux appréhender le projet d’Union pour la Méditerranée, Abdelaziz Bouteflika estimera que « dans l’état actuel des choses, il semble bien que nous sommes en présence d’une simple réédition, avec quelques innovations, du processus de Barcelone ». Il rappellera toutefois qu’« en 2005, à son dixième anniversaire, force était de constater que le processus de Barcelone n’était pas un succès achevé ». Une vérité qui toutefois ne l’empêchera pas de faire preuve d’un certain optimisme puisque, affirmera-t-il, « peut-être ne faut-il pas perdre l’espoir que la nouvelle expérience connaîtra un meilleur résultat pour le bien de tous ». En fait, les appréhensions du Président portent sur la capacité de cette Union pour la Méditerranée à tenir ses engagements en raison notamment de raisons objectives liées entre autres au manque qui pourrait surgir quant aux ressources financières nécessaires pour concrétiser les projets initiés.

Ainsi, déclarera le président algérien Abdelaziz Boouteflika : « Il est tout à fait clair que les difficultés auxquelles se heurtera l’Union pour la Méditerranée se situeront d’abord au niveau du financement des actions projetées. Car il faut le reconnaître, la problématique de la disponibilité de ressources financières pour nourrir le partenariat euro-méditerranéen n’est pas encore définitivement élucidée ». Mais ce n’est pas le seul obstacle susceptible de se dresser sur le chemin de l’Union pour la Méditerranée. Abdelaziz Bouteflika ne manquera pas de les rappeler. « Des défis d’une autre nature attendent l’Union pour la Méditerranée. » L’un d’eux est inhérent à la composition même du partenariat euro-méditerranéen. S’attachant en priorité à réaliser des projets concrets, le voilà qu’il se trouve d’emblée en butte à une donnée objective qui tient au nombre des Etats qui le constituent. Comment en effet, réunir quarante-quatre volontés partagées autour de la réalisation d’un projet concret ? L’entreprise paraît difficile sauf à encourager et à multiplier les projets sous-régionaux, ceux qui ont vocation à rassembler un nombre restreint de pays fermement décidés à aller plus vite et plus loin, indiquera-t-il.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie