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La Tunisie s’enfonce dans la crise politique

jeudi 20 janvier 2011, par Rédaction

La composition du nouveau gouvernement de transition en Tunisie est fragilisé déjà par la démission de quatre ministres.

La Tunisie s’enfonce dans la crise politique.

Plus de mille Tunisiens ont manifesté de nouveau hier matin dans le centre de la capitale de la Tunisie, afin de protester contre le gouvernement de transition mis en place lundi, dans lequel figurent d’anciens ministres du régime du président en fuite Ben Ali. D’autres manifestations se sont déroulées à Sidi Bouzid, Regueb, Ben Guedane, Kasserine et d’autres régions du pays qui ont été à la pointe de la révolte populaire. Le gouvernement a décidé d’alléger le couvre-feu de deux heures, en raison d’une « amélioration de la sécurité », alors que Tunis a renoué, constate l’AFP, avec les embouteillages et que de nombreux habitants repartaient au travail mercredi. Il s’appliquera dé-sormais de 20 heures à 5 heures.

En revanche, les autres mesures de l’état d’urgence sont maintenues : interdiction de rassemblement sur la voie publique de plus de trois personnes et autorisation donnée aux forces de l’ordre de tirer sur les personnes prenant la fuite lors de contrôles. Le gouvernement provisoire, dit « d’union nationale », qui traverse une grave crise politique après le retrait de quatre ministres, tiendra son premier Conseil des ministres aujourd’hui, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane, qui a quitté précipitamment le Sommet économique arabe de Charm el-Cheikh (Egypte). « Le point le plus important » de ce premier Conseil, affirme le responsable, sera « l’amnistie générale » promise lundi par le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, lors de l’annonce de son gouvernement. L’autre sujet sensible à l’ordre du jour sera l’application du principe de la séparation de l’Etat avec l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie