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La presse au Maroc dénonce Thomas Riley

dimanche 20 mai 2007, par Samir

L’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Thomas Riley, qui a estimé que le Polisario était le seul représentant des sahraouis, a été fortement critiqué par la presse marocaine.

Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis à Rabat au Maroc

Quoi qu’il en soit, l’idylle semble terminée entre le Maroc et les Etats-Unis. « Le torchon brûle entre Rabat et Washington », dixit « La Gazette du Maroc » dans une récente livraison. Pire, selon « Infos du Maroc », « Thomas Riley franchit la ligne jaune », ses déclarations à la presse ayant même provoqué colère et indignation chez les habitants des provinces sahariennes, en l’occurrence le Sahara Occidental. D’autre part, pour la presse marocaine, les déclarations « explosives » de Thomas Riley sont dignes d’un ambassadeur qui « soutient aveuglément les thèses algéro-polisariennes. Les Marocains n’hésitent pas à franchir le pas et parlent carrément d’ingérence en « décidant » de la composition des négociateurs sur le devenir du Sahara Occidental. Plus sobre, l’hebdomadaire « Le Journal » spécule sur les intentions de l’ambassadeur américain qui, par ses déclarations « tonitruantes », attendrait un feed-back de l’opinion à travers ce « sondage ». Un exercice de haute diplomatie pour connaître les intentions réelles des uns et des autres en provoquant les commentaires de la classe politique au Maroc.

En réalité, la presse marocaine, et par extension le Palais royal, n’a pas encore digéré la fermeture du consulat général américain à Casablanca, et les déclarations de Thomas Riley n’ont fait donc qu’attiser une colère non encore refoulée, surtout que la décision de fermeture du consulat obligerait les Marocains à se déplacer vers les pays voisins, en particulier l’Algérie, pour solliciter le visa américain. Les autorités marocaines ont donc rompu le silence « honteux » de leurs diplomates par presse interposée. Celle-ci se demande même s’il ne fallait pas réagir « à la mode algérienne », faisant référence à la convocation du chargé d’affaires américain à Alger par le ministère des Affaires étrangères algérien, à cause de l’émission d’une note d’alerte annonçant d’éventuels attentats à Alger. Mais, objectivement, le diplomate américain au Maroc n’a fait qu’exprimer, peut-être avec des mots ambigus, les positions du Département américain en harmonie avec la compréhension des conditions des futures négociations par la communauté internationale après le dépôt du projet marocain aux Nations unies et l’adoption de la résolution 1754 du Conseil de Sécurité.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran