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Le Maroc aurait besoin d’au moins 6 % de croissance

samedi 23 avril 2005, par Stanislas

La croissance du PIB au Maroc reste encore insuffisante pour résorber le chômage.

La Banque mondiale, qui a fait part de cette remarque dans un récent rapport, estime nécessaire un taux de croissance annuel de 6 à 7 % pour avoir un impact sur la création d’emplois. Malgré les efforts « positifs » que réalise le Maroc en matière de réformes structurelles, le taux de croissance économique du pays, qui s’établit à 4 %, demeure « insuffisant » pour relever le défi de la création de nouvelles opportunités d’emplois et la résorption du chômage, estime un responsable de cette banque.

Le Maroc doit « pousser et approfondir » son programme de réformes, surtout dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires pour encourager davantage l’investissement privé et promouvoir le secteur de l’emploi, a indiqué Mustapha Kamal Nabli, économiste en chef, directeur du groupe du développement social et économique pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord à la BM. 

Même si des résultats relativement positifs ont été réalisés en le domaine, la croissance reste pour le moins très volatile et, donc, bien en deçà « du niveau nécessaire pour permettre une résorption substantielle du chômage ». C’est pourquoi les pouvoirs publics ont fixé, à moyen terme, un objectif de croissance annuel de 5 à 6 %.

Une tendance qui pourrait être confortée par les secteurs non agricoles, à savoir les branches du BTP, des secteurs manufacturiers, du tourisme et des télécommunications. Au demeurant, un objectif qui sous-tend la préservation d’un cadre macroéconomique stable avec le maintien d’un déficit budgétaire à près de 3 % du PIB et d’un compte courant de la balance des paiements positif.

Cette stratégie implique l’accélération des réformes structurelles touchant plusieurs secteurs (administration, justice, éducation, formation professionnelle et finances). Le même rapport relève que le taux de croissance économique dans la région s’est établi en moyenne à 5,6 %, contre 3,6 % durant les années 1990, en raison de facteurs externes, dont la flambée du prix du pétrole.

Cette croissance reste cependant insuffisante pour permettre à la région de faire face au problème des créations d’emplois, selon ce document, qui situe à près de 100 millions le nombre d’emplois nouveaux qui devront être créés sur les 20 prochaines années pour pouvoir absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail et les chômeurs actuels.

M. Nabli a qualifié « d’actives et positives » les relations de coopération entre le Maroc et la BM, soulignant que cette dernière apporte son assistance aux projets d’investissement et au financement des réformes entreprises dans divers domaines, dont ceux de l’administration publique, des finances, du logement, de l’éducation, de l’eau et de l’agriculture.

Par R. E., jeune-independant.com