Accueil > INTERNATIONAL > Le Maroc dénonce le rapport du HCDH

Le Maroc dénonce le rapport du HCDH

mardi 10 octobre 2006, par Souad

Le Maroc qui dément et rejette les conclusions du rapport du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), accuse les rapporteurs de l’organisme onusien de partialité en faveur de l’Algérie et du Polisario.

Le Maroc dénonce le rapport du HCDH

Dans une lettre adressée, samedi, à Louise Arbour, la première responsable du HCDH de l’ONU, le chef de la diplomatie marocaine s’élève contre le contenu du rapport de l’instance onusienne qu’il a qualifié de “politique”, “partial” et “complaisant”. “Le gouvernement marocain n’acquiesce pas à la teneur du rapport à cause de sa partialité et sa démarche ouvertement complaisante à l’égard de l’Algérie et du Polisario”, estime Mohamed Benaïssa. Le ministre marocain des Affaires étrangères conteste surtout la partie du rapport relative aux violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés en affirmant que “ces violations présumées des droits de l’Homme au Sahara marocain sont absolument erronées alors qu’aucun effort de vérification, a noté le ministre, n’a été fait quant à des allégations de violations commises dans les camps de Tindouf”.

Selon lui, “la mission régionale a failli à son objectif (...) dans ses deux étapes algériennes”. Benaïssa ne s’arrêtera pas là dans son dénigrement du travail réalisé par la mission onusienne. Il affirmera que “les témoignages des victimes des violations des droits de l’homme par le Polisario ont été censurées (...) et les rapports d’Amnesty International, France Libertés ou US Refugee Commitee ont été tout simplement ignorés”. Enfin, le ministre marocain ajoutera que le “rapport, largement asymétrique, consacre sa majeure partie au Sahara marocain et se focalise essentiellement sur le droit de l’autodétermination, tout en occultant la jouissance pleine et entière des droits politiques, économiques et culturels”. Cette réaction officielle ne fait que confirmer la politique de fuite en avant pratiquée par le Maroc depuis le déclenchement du conflit du Sahara occidental, particulièrement lorsqu’il subit des revers sur la scène internationale.

Rabat refuse d’entendre parler d’autres choses que de ses thèses, qui sont battues en brèche lors des différents forums mondiaux. Ceci étant, Mohamed Benaïssa n’a fait qu’emboîter le pas à un autre responsable marocain, qui a crié à la manipulation en indiquant que “le Maroc s’interroge sur la main invisible qui est derrière la politisation de ce rapport”. Sous couvert de l’anonymat, ce dernier s’est notamment interrogé sur les raisons que “le rapport utilise un langage étranger à l’ONU, évoque la RASD, République arabe sahraouie démocratique, dont le mot n’a jamais figuré dans la littérature des Nations unies”. Une chose est sûre, le rapport onusien a eu un effet inimaginable sur les responsables marocains, qui étaient loin de s’attendre à voir leurs thèses s’effondrer tel un château de cartes.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté