Le Maroc et le Polisario devant leurs responsabilités

Après avoir dirigé trois rounds de négociations depuis juin entre le Maroc et le Front Polisario, « je n’ai pas encore trouvé de solution », a dit à la presse l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, M. Peter Van Walsum, effectuant une tournée dans la région qui l’a déjà conduit auprès des deux parties au conflit. Le « but principal de ma tournée est d’écouter les idées des uns et des autres sur la façon de rendre les négociations plus substantielles », a ajouté le représentant de Ban Ki-moon à l’issue d’une réunion avec une délégation algérienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, en sa qualité de pays voisin des parties en conflit. Le diplomate onusien a dit « avoir de l’espoir » d’aboutir à un règlement, mais qu’il ne « voulait pas donner de faux espoirs que tout va s’arranger au quatrième round » des pourparlers, prévu du 11 au 13 mars à Manhasset, près de New York. Après Alger, l’envoyé de l’ONU doit se rendre en Mauritanie, dernière étape de sa tournée dans la région.

C’est à ce stade qu’apparaît la complexité de la mission de Van Walsum, puisque les deux protagonistes, le Maroc et le Polisario, qui sont liés par un cessez-le-feu conclu en 1991, campent sur leurs positions respectives. Alors que le Maroc propose une seule option : l’autonomie du territoire sous sa souveraineté, le Front Polisario revendique un référendum d’autodétermination dans lequel l’indépendance serait l’une des trois options offertes. Le Front Polisario a affirmé dimanche dernier que sa proposition de règlement du conflit au Sahara occidental « prend en considération le réalisme politique et est en harmonie avec le droit international et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Au contraire, souligne Mhamed Khadad, membre de la direction du Front Polisario, la proposition « figée » marocaine d’une autonomie au Sahara occidental « est en contradiction flagrante avec la résolution 1754 du Conseil de sécurité ».
Dans sa « proposition pour une solution politique mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », datée du 10 avril dernier, le Front Polisario avait affirmé sa disponibilité à négocier directement avec le Maroc, sous les auspices de l’ONU, pour « la mise en œuvre d’un référendum d’autodétermination authentique ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune