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Le Maroc ne veut pas négocier

mercredi 19 mars 2008, par Samir

Le Front Polisario accuse le Maroc de ne pas vouloir négocier pour trouver une solution équitable au conflit du Sahara Occidental.

Chakib Benmoussa défend le Maroc.

A l’ouverture, lundi dernier à Manhasset (New York), des travaux du quatrième round des négociations, le Front Polisario accuse le Maroc de ne pas vouloir négocier pour trouver une solution équitable, juste et durable au conflit du Sahara, à cause de son obstination à imposer son plan d’autonomie de ce territoire. « La délégation marocaine est venue à Manhasset pour dire encore qu’elle ne peut négocier que la proposition [d’autonomie] qui préjuge une reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental [...] Cette position du Maroc est une pré-condition et préjuge de l’issue des négociations. En aucun cas cela ne peut s’appeler négocier, c’est imposer », a déploré le chef de la délégation sahraouie, Mahfoud Ali Beïba. Ce dernier, rapporte l’APS, a accusé Rabat de vouloir soumettre « sa soi-disant proposition de solution à un référendum » au moment où il « prétend » que l’organisation d’un référendum est impossible.

« Le référendum, pour le Maroc, est impossible s’il inclut le choix de l’indépendance mais il devient faisable si la seule option offerte est l’autonomie [...] Comme l’ont fait tous les plans de paix précédents endossés par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Front Polisario considère que la tenue du référendum d’autodétermination est possible et qu’il doit inclure au moins deux options, dont l’indépendance », a relevé M. Beïba. Le négociateur en chef sahraoui a estimé, dans ce contexte, nécessaire d’éviter que le processus de négociations aboutisse à une impasse, mettant en garde contre des « conséquences périlleuses pour les parties, la région et la crédibilité de l’ONU à résoudre les conflits ». Et d’ajouter que le « refus » du Maroc de discuter la proposition (sahraouie) de solution, ajouté à son opposition de toute discussion sur les mesures de confiance (proposées par l’ONU) et sa violation continue des droits de l’Homme dans le territoire, sème les graines d’une possible impasse.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune