Le Maroc redoute le pire

Les produits en question ont été importés pour les besoins d’une usine de poudre et d’explosifs de Tit Mellil, près de Casablanca, capitale économique du Maroc. Le quotidien le Matin croit savoir que ce vol a été mené par des personnes appartenant à une cellule terroriste. Pour sa part, le journal Essabah donne une autre version en affirmant que ce sont des détonateurs, au nombre de huit, qui ont été dérobés, poursuivant que la gendarmerie à qui était destiné ce matériel en a déjà récupéré quatre laissés sur le quai du port.

Une dépêche de l’APS rapporte que la police judiciaire et la gendarmerie de Casablanca ont interrogé une dizaine d’employés du port et que le commissaire chargé de la protection des sites du port a été démis de ses fonctions. Ce vol d’armes n’est pas le premier au Maroc. Il y a quelques mois, seize personnes ont été arrêtées pour le même délit, commis avec la complicité de soldats appartenant à la 15ème compagnie d’artillerie lourde, à Taza. Sept Kalachnikovs et quinze boîtes de munitions ont été détournées de nuit par un soldat, Amni Youssef, aidé d’un autre. Cette affaire a conduit la direction de la Défense nationale à suspendre le colonel Abdallah Tricha, ainsi que six soldats, dont un capitaine.

Le vol d’armes dans le port de Casablanca intervient au moment où le terrorisme multiplie les attentats dans le Monde. Les autorités marocaines qui ont, depuis les attentats de Charm El Cheikh, renforcé considérablement le dispositif de sécurité, de surveillance des sites potentiellement menacés d’attentats, notamment ceux qui accueillent les touristes étrangers, craignent aujourd’hui, avec ce vol, le pire.

Par La Tribune