Accueil > INTERNATIONAL > Le Maroc refuse la venue de deux eurodéputés

Le Maroc refuse la venue de deux eurodéputés

samedi 7 octobre 2006, par Ahlem

La visite au Maroc d’une délégation de députés européens n’a pas été autorisé par la Chambre des représentants marocains, et les députés Raül Romeva (Verts/ALE) et Karin Scheele (PS européen) se disent surpris par la décision d’autant plus que la visite était prévue de longue date.

Le Maroc refuse la venue d’une délégation européenne

La délégation ad hoc, elle, déplore le “revirement” d’Abdelwahad Radi, qui “assurait jusqu’au 26 septembre que la Chambre ne ménagera aucun effort pour la réussite de la visite de la délégation”. Or, le 2 octobre, rappelle la délégation, à moins de 48 heures avant le départ de celle-ci pour le Maroc et le Sahara Occidental, M. Radi a demandé le report de cette visite, alléguant que “tout rapport de la délégation ne serait qu’un plaidoyer des thèses de l’Intergroupe (pour le Sahara occidental)” et du Front Polisario.

Les deux eurodéputés, Romeva et Scheele, ont également rejeté le prétexte selon lequel trois des cinq membres font partie de l’Intergroupe Paix pour le Sahara occidental, ce qui est considéré, par le président Radi, comme un facteur de partialité. Ils rappellent que, pour sa part, la délégation ad hoc, depuis sa création par le Parlement européen, “a toujours accepté de recevoir toutes les personnes que la délégation marocaine a proposées, et à aucun moment, l’orientation idéologique de ces dernières n’a été demandée”.

D’autre part, arguent-ils, bien que le mandat de la délégation ne l’établisse pas, la délégation a accepté, “après beaucoup de négociations”, d’effectuer la visite en deux parties. La première partie consistait à visiter l’Algérie et la seconde le Maroc. Toutefois, alors que “la première partie du programme” a pu avoir lieu sans grandes complications, la visite au royaume chérifien “a toujours été sujette à des obstacles de tout type”.

Les eurodéputés jugent “extrêmement préoccupant qu’un gouvernement tiers intervienne dans la composition d’une délégation du Parlement européen”, ce qui suppose une attitude de “mépris” envers l’institution. Ils considèrent que “mettre en doute le professionnalisme des députés de la délégation sur la base de possibles divergences idéologiques représente un fait grave qui devrait être pris en considération dans de futures relations entre l’institution, le Parlement européen et les représentants du royaume du Maroc”. Aussi, les eurodéputés ont-ils manifesté leur “déception la plus absolue face à ce manque de respect de la part des autorités marocaines”.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté