Le Maroc sous haute surveillance

Le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, le ministre délégué à l’Intérieur, Fouad Ali Al Himma, le patron de la Direction Générale des Etudes et de la Documentation (DGED, service du contre-espionnage), Yassine Mansouri et le ministre de la Communication, Nabil Benabdallah, ont laissé tomber devant la presse quelques petites phrases qui en disaient long sur la gravité de la situation. « Nous avons des preuves que le Maroc est visé par des activités terroristes »... « Nous voulons appeler la population à la vigilance sans la paniquer » et « Vous remarquerez dans les jours qui viennent des indices de mobilisation de plus en plus élevés ».

En effet, les jours suivants, le mercure du thermomètre sécuritaire au Maroc faisait un bond : mobilisation de l’administration territoriale et de l’ensemble des services de sécurité, série de réunions de la hiérarchie avec les différents responsables sécuritaires, renforcement du contrôle au niveau des postes frontières et autres points d’accès du pays, renforcement de la présence policière devant les édifices publics, les hôtels, ou dans la rue, publication de photos d’individus (présumés extrémistes) recherchés et appel à dénonciation...

Personne ne le souhaite, mais ce qui traumatiserait vraiment les Marocains, ce serait un remake du 16 mai 2003 (attentats à la bombe de Casablanca). Et c’est justement pour éviter ce remake que les responsables sécuritaires - qui tiennent une bonne partie de leurs informations concernant les menaces terroristes au Maroc des services étrangers avec lesquels ils collaborent - ont décidé de mettre en œuvre la stratégie qui est la leur actuellement. Il s’agit de mettre le paquet sur la prévention et de faire cela sans restriction aucune, y compris en associant la population.

Synthèse de Ahlem
D’après Le Reporter