Accueil > INTERNATIONAL > Le Maroc veut relancer l’UMA

Le Maroc veut relancer l’UMA

samedi 8 juillet 2006, par Souad

Le Roi du Maroc qui a adressé une lettre de félicitations au président algérien Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Algérie, s’est dit déterminé à oeuvrer pour renforcer les relations de coopération pour le bien des deux peuples frères et afin de contribuer à l’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Le Maroc veut relancer l’UMA.

Le fait nouveau est que le roi en parle. Car, hormis ses actes par lesquels deux sommets ont été gelés et les instances de l’Union mises à mal, par ses absences injustifiées, ses hésitations calculées, le sommet d’Alger, ensuite celui de Tripoli ont été reportés sine die. Toutes les tentatives de calmer ses susceptibilités “royales” n’ont pas abouti. Cela d’autant que le Roi du Maroc faisait de sa participation aux sommets de l’UMA des conditions poussant ses partenaires à revoir leurs positions sur divers dossiers accessoires pour eux. A-t-il campé sur ses positions faisant de son conflit sahraoui un litige maroco-algérien et conditionnant la normalisation des relations par l’ouverture des frontières ?

En réitérant sa position respectant la légalité internationale et les résolutions onusiennes sur la question sahraouie, l’Algérie a dû faire face à une campagne sans précédent de la part des responsables politiques marocains, de la presse marocaine avec quelquefois des déclarations virulentes du palais. Ainsi, après avoir retardé et failli faire capoter le projet de construction de ce groupement régional souhaité même par nos partenaires européens, le roi adopte une attitude qui, si elle est de bonne foi, pourrait relancer le projet dans la mesure où la position marocaine a constitué jusque-là le seul obstacle à sa réalisation.

Son constat du développement accompli par l’Algérie, un motif de fierté pour lui, dénote une nouvelle vision, un changement de regard de Rabat qui, implicitement, insinue un souhait de partage. Désormais, aux litiges et interminables tensions inutiles, le Maroc se propose de revenir dans le giron des 4 constants de l’UMA. C’est également un aveu implicite de l’échec de sa précédente politique qui l’a entraîné vers l’isolement. À la nécessité de regroupement qu’imposent le contexte international et les pressions internes qui pèsent davantage sur le palais, le Maroc a déployé des efforts d’investissement à caractère social malgré la crise financière pour étouffer les étincelles revendicatrices qui constituent le principal appui à une mouvance islamiste montante et menaçante.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté