Le marché du téléphone mobile en Algérie face à l’informel

Ce phénomène a ouvert la voie à la contrefaçon, au trafic en tous genres et surtout à l’évasion fiscale échappant ainsi au Trésor public. Les distributeurs représentant de marques en Algérie ont passé un exercice des plus difficiles en 2006. Ils ont pâti de ce fléau qui a pris des proportions alarmantes. À l’instar de ses concurrents, le représentant de l’opérateur Sony Ericsson en Algérie, KPoint. Com a vécu l’an dernier un été... “suffocant”, marqué par des importations sauvages et une concurrence déloyale imposée par le secteur informel. Il a vu des produits qu’il devait commercialiser en exclusivité se vendre dans des marchés parallèles et poursuivre des circuits non officiels, au détriment de la qualité, de la garantie et de la durée de vie.

“Ce sont des produits destinés à des marchés européens ou autres qui sont cédés à des prix dérisoires en Algérie. Or, les options spécifiques dont disposent ces produits ne peuvent être fonctionnelles dans notre pays”, expliquera M. Ferhat Khadir, directeur général de KPoint.Com. Dans une conférence de presse qu’il a animée hier, il avouera que la meilleure solution pour assurer un parc de téléphones portables neufs et la protection des consommateurs, il faut impérativement lutter davantage contre l’informel. Pour le DG de KPoint.Com, l’utilisation des mobiles en Algérie commence à avoir une autre signification. Le choix de la clientèle est passé du bas de gamme au moyen de gamme, voire le haut de gamme. C’est devenu un marché de remplacement. Le recul qu’a connu le secteur informel, relèvera le DG, est dû, selon lui, au contrôle rigoureux aux frontières appliqué par les autorités compétentes, à savoir les brigades relevant des ministères du Commerce, des Finances, des services de sécurité. L’Algérie demeure pour le directeur régional de Sony Ericsson, M. Selim Ferchiou, l’un des marchés les plus importants de l’Afrique du Nord.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté