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Le roi du Maroc se veut conciliant

lundi 19 février 2007, par Ahlem

Le roi Mohamed VI du Maroc a adressé un message aux chefs d’état de l’UMA et appelle à la relance de l’institution bloquée en raison du différent entre Alger et Rabat sur le droit à l’autodéterminaiton du peuple du Sahara occidental.

Le roi Mohamed VI du Maroc

Saisissant l’occasion de l’anniversaire de la création de l’UMA - le 17 février 1989 à Marrakech -, le roi Mohamed VI du Maroc a adressé aux chefs d’État maghrébins un message dans lequel il les appelle à “redoubler d’efforts afin que nous puissions confronter nos acquis et surmonter les difficultés qui continuent, malheureusement, à entraver l’éclosion d’une réelle dynamique d’intégration”. On ne peut que s’interroger sur le but inavoué de cette sortie médiatique sur le sujet, quand on sait que la position du royaume alaouite a toujours constitué la principale pierre d’achoppement sur la voie de la concrétisation sur le terrain de l’Union du Maghreb arabe.

Le Maroc s’est de tout temps attelé à empêcher la tenue des sommets de cette instance, notamment le dernier que devait abriter la capitale libyenne Tripoli en 2005. L’on rappellera seulement la dernière défection en date de Mohammed VI, qu’il avait annoncé la veille du déroulement de ce rendez-vous, sous prétexte que le président Abdelaziz Bouteflika avait adressé quelques jours auparavant une lettre de soutien à son homologue sahraoui. Comme si de rien n’était, le roi du Maroc affirme aujourd’hui sa “ferme volonté d’apporter tout notre appui et notre contribution constructive à la vitalisation et la pérennisation de ce cadre institutionnel”.

Pourquoi ce n’est que maintenant que le roi Mohamed VI du Maroc se décide à s’engager dans cette voie, sans faire référence au conflit du Sahara occidental, faut-il le souligner, alors qu’il ne cessait de clamer qu’il refusait de discuter de l’UMA tant que cette question demeurait en suspens ? Pourtant, l’Algérie n’a jamais cessé d’appeler à construire cet ensemble régional en laissant de côté le problème sahraoui. Ce changement de cap n’est certainement pas fortuit et cache mal une volonté de se soustraire à la responsabilité historique de l’échec de la mise en place de l’UMA.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Liberté