Les auteurs présumés des attentats de Londres identifiés

« Nous cherchons à établir les mouvements des quatre hommes dont le mouvement et les activités nous ont inquiétés très tôt dans l’enquête », a déclaré Péter Clarke, chef de la branche antiterroriste de Scotland Yard. « Nous cherchons à établir leurs mouvements dans les jours précédant les attentats de la semaine dernière et notamment s’ils sont tous morts dans les explosions », a-t-il ajouté. Hier, la police antiterroriste a mené dans le nord de l’Angleterre ses premières perquisitions dans l’enquête sur les attentats sanglants de jeudi, alors que le chef de Scotland Yard avertissait qu’un nouvel attentat était « probable ». « Il y a eu une série de perquisitions dans le Yorkshire. Elles se poursuivent. Je peux en dire très peu en ce moment, mais cette action est liée directement aux attentats de jeudi », a déclaré à la BBC le chef de Scotland Yard Ian Blair. L’opération a visé plusieurs maisons à Beeston, près de Leeds.

Scotland Yard a précisé qu’elle avait été préparée « sur la base d’informations des services de renseignement ». Il s’agit de la première opération rendue publique liée à l’enquête sur les attentats qui ont fait au moins 52 morts et 700 blessés. Ian Blair a, par ailleurs, estimé qu’un nouvel attentat à Londres était « probable ». « Il n’y a aucun doute là-dessus. Mais quand ? Qui sait ?

Avec New York, nous sommes des villes soeurs unies par notre détermination, mais nous sommes toutes deux des cibles terroristes de premier plan », a-t-il déclaré.

Tard dans l’après-midi, la chaîne d’information en continu britannique Sky News avait annoncé que quatre terroristes sont morts dans les attentats. Avant cela, la même chaîne avait annoncé que l’une des 13 personnes décédées dans l’explosion de l’autobus de Tavistock Square était un des terroristes. Scotland Yard avait refusé de confirmer parlant plutôt de spéculations.

Néanmoins le commissaire adjoint, chef de la branche antiterroriste de Scotland Yard, Péter Clarke, a indiqué que les quatre terroristes sont arrivés en train à Londres le matin des attentats jeudi dernier. « Nous avons identifié des images de caméra de surveillance montrant les quatre hommes à la station King’s Cross (dans le nord de Londres) peu avant 08h30 (07h30 GMT) ce matin du 7 juillet », a-t-il déclaré. « Un des hommes qui est parti de l’ouest du Yorkshire (nord de l’Angleterre) a été déclaré manquant par sa famille... peu après 10h00 jeudi », a-t-il poursuivi. « Nous avons pu établir qu’il a été rejoint dans son trajet pour Londres par trois autres hommes ».

Péter Clarke a en outre déclaré qu’il est très probable qu’un des quatre hommes soupçonnés pour les attentats soit mort dans la rame de métro touchée entre Aldgate et Liverpool Street. « Nous avons des preuves résultant de l’examen médico-légal (des corps) et d’autres éléments qui permettent de dire que l’un des (quatre) hommes venant de l’ouest du Yorkshire est mort dans l’explosion à Aldgate. Ceci bien sûr doit encore être formellement confirmé par le médecin légiste », a ajouté Péter Clarke, dans une déclaration lue à la presse.

Scotland Yard n’a pas précisé si cet homme était mort de façon involontaire, dans le déclenchement accidentel de la bombe qu’il transportait, ou dans le cadre d’un attentat suicide. Scotland Yard a également précisé que des objets appartenant à trois des quatre hommes soupçonnés des attentats ont été retrouvés dans l’autobus touché et dans les rames de métro.

A Luton dans le nord de Londres, la police britannique a fait évacuer la gare et son parking où se trouvait une voiture qui pourrait avoir un lien avec les attentats terroristes de Londres. Le véhicule suspect a été détruit par les services de déminage britanniques. La police soupçonne que ce véhicule a été utilisé par les terroristes. Un cordon de police a été établi à une centaine de mètres autour de la gare par la Bedfordshire police et Scotland Yard, qui inclut la gare, la gare routière, une partie de l’université de la ville ainsi qu’un certain nombre d’habitations privées.

A Leeds, 500 personnes ont été évacuées hier du quartier de Burley où les policiers ont effectué une explosion contrôlée dans le cadre d’une importante opération liée aux attentats de Londres, a annoncé la police du West Yorkshire. L’explosion contrôlée d’un objet suspect a eu lieu dans le même quartier, à l’aide d’un robot, selon la même source.

Pendant ce temps-là, la police poursuivait son macabre travail d’identification des victimes, rendu très difficile par l’état des corps, déchiquetés par les explosions. Le bilan devrait d’ailleurs s’alourdir, selon les policiers. Deux nouvelles victimes ont été formellement identifiées, portant à trois le nombre de victimes nommées. Deux autres corps ont été identifiés, mais la police ne publie les identités qu’une fois entamé le processus juridique de recherche des causes de la mort.

Source : Le Quotidien d’Oran